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ser l'extrait du détail qu'il m'aura fait.. . si vous daignés avoir queIrlues
bontés pour luy, et luy procurer quelques petits secours de subsistamce jus-
qq'a ce qu'on puisse luy laisser prendre un autre Party, je vous supplic! de
madresser vas ordres à ce sujet et de me pardonner l'importunité qu,e je
vous cause, j'imagine cependant que vous me blamerés pas mon zèle pur
des hommes aussi respectables et qui ont tout sacrifié, exposé même leur vie,
pour le bien du service de l'état et de celuy de la Religion.
J'ay enfin reçu des nouvelles de Monsieur Dwprez Le Loutre, ja lettre
est du 3 du courant.. . Il est toujour,~ à la rade de Pontmouth à bord. di1
vaisseau Le Royal George, sans permission d'aller à terre, cependant moins
durement traité qu'il ne l'avoit été auparavant.
J'auray I'honneur de vous adresser la coppie exacte et figurée di: sa
lettre si vous le jugés à propos Monseigneur.. . Elle contient la nouvelle
requête qii'il a présentée aux Chefs de l'Amirauté, et par laquelle il denian-
à
de à comparaitre devant ses juges, à subir tel interogatoi- qu'on ju~e~ca
propos; mais qu'on veuille bien luy accorder la liberté d'aller à terre pour
s'y faire traiter soit dan,s telle prison qu'on voudra luy indiquer, ou à terre
sous caution, afin qu'il ait la liberté de voir les médecins et chirurgiens dont
il a besoin pour le traiter d'un astme, qui le réduit à i'extremité surto~lt à
bord d'un vaisseau, où il ne peut avoir ny feu, par la saison ou nous fioni-
mes, ny les autres secours nécessaires.
M. P. Simon, correspondant de Monsieur Kolly, m'a également &:rit,
et me mande qu'il a donné ordre à un Monsieur Williani son correspondant
à Portmouth de compter 50P à Mr Desprez Le Loutre, qui m'krit luy
même qu'il n'en a encore pris que 5 guinées, ne croyant devoir toucher cet
argent qu'a fur et a mesure qu'il en aura besoin dans l'espérance de se ser-
vir utilement de ce qu'il pourra conserver et épargner pour se faire traiter,
si il peut avoir la liberté d'aller à terre.
En vérité Monseigneur de pareils hommes, d'aussy fidèles citoyens,
et de si généreux confesseur de la foy, sont bien dignes de vbtre compas-
sion, da grâces et de la protection de la cour.
Je suis avec respect
Monseigneur
VOtre trés humble et très obéissant serviteur

L'.~BÉ DE L'~SLE DIEU
Vicaire Général des Colonies.

Monsieur Desprez Le Loutr? m? inande qu'il est le selil et uniqiie fran-
sois détenu dans la rade de Portsmouth.

Paris 15 Xbn 1755