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ARCHIVES QUÉBEC !' 165
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éclaircissemens trés utiles (s'il étoit en France) par la parfaite connoissan-
ce quil a de YAcadie, et des propriétés et possessions respectives des deus
couronnes dans cette Colonie. . . Je vous supplie du moins Monseigneur,
de ne le pas oublier, et de le regarder compe un excellent suj'et du Roy qui
a toujours bien mérité de l'état et de la Religion.
J'ignore Monseigneur, les mesures que MUS avés prises au sujet des
capucins de la Nouvelle Orléans.. . je suppose cependant que ,(comme j'a-
vois pris la liberté de vous en supplier) vous avés eu la bonté de donner
vos ordres à Monsieur de Kerlerée, Gouvenieur et à Monsieur Dauberville,
commissaire ordonnateur de ceite Colonie, à l'effet d'être informé par eux
de la vérité des faits et des charges et plaintes respectuewes.
Les Capucins ont répondu un libèle iniprinié qui m'est enfin parve-
nue.. . j'y ay vu avec douleur toutes les faussetés qui y sont témeraire-
ment avouées.
Les Jésuite,s de France, qui en ont eu connaissance sorit veniis me trou-
ver et iiie demander ce qu'il y avuit à faire.. . je leur ay conseillé rle
rester tranquiles et de s'en rapportef aux mesures de prudence que vous
aviés prises, et aux ordres que vous aviés donnés à ce sujet, vous ayant su-
plié de vous faire informer sur les lieux de la vérité des faits et. cllarges.
Pendant ce tems la Monseigneur, j'ay crû cependant devoir rassembler
sous un seul point de vue, tout ce qui s'est passé depuis l'avènement de
Monsieur de Fontbriant, à 1'Evêché de Québec, j'y trouve.. .
1' L'arrangetuent fait par II. I'evêque de Qtiehec, pour le nouveail
gouvernetuent spirituel de cette Colonie.. . les motifs qui l'y ont porté avec
l'attache et l'agrément de Monsieur le comte de Maurepas. alors secrétaire
détat de la Marine.
2" L'article de I'hopital militaire décidé n'appartenir ny aux Jésuites
ny aux Capucins, mais laissé aux choix du gouvernement pour en confier
par eux la desserte du spirituel a ceux des deux ordres religieux qu'ils en
jugeront les plus dignes et les plus capables.
J'ay sur cela entre les mains toutes les lettres de 31. le Conite de Mau-
repas et de Monsieur de la Porte, et c'est en conformité de ces mêmes let-
tres que Monsieur de Vaudreuil s'est conduit, et depuis luy Monsieur de
Kerlerée, de concert avec Monsieiir Dailberville comme Monsieur de Vau-
dreuil l'avoit fait deson tems avec Monsieur Micliel, et avant eux Monsieur
de Bienville, et Monsieur de Salmon.
II me revient de plusieurs endroits, Monseigneur, qu'il doit paçxr cette
annie quatre nouveaux capucins à ln Loiiisianne avec le Fére Ililaire, que
ses confrères avoient député en France pour y exposer leurs plaintes et y
soutenir leurs prétentions telles qu'elles sont exposées et déduittes dans leur
mémoire.
S'il est vray Nonseigneur, que vous ayés accordé et approuvé le passa-
ge de ces cinq religieux, je n'ay rien à dire; mais comme ils n'out pris aucuns
pouvoirs n'y aucunes approbations de moy (n'en ayant pas mème entendu
parler, non plus que du Père Hilaire) et qu'ils ne veulent pas reconnoitre la
)urisdiction du Grand Vicaire notumé pour la Pouvelle Orléans par M. i'E-
vêque de Quebec, ils prétendent aparenmie.nt décider la question par eux