Page 170 - index
P. 170

tique étoit sorti de Beausijour, le jour  même  que les Anglois y etoient en-
                                      trés.  et qu'il  avoit pris la route & Québec par terre.
                                          Je  vois qu'il  y  est arrivé  sans  accident, a en j,uger par une  lettre  de
                                      Madame  la  Marquise  de  Vaudreuil,  qui  m'anorice  le  départ  de  cet  &lié.
                                      siaçtique pour se  rendre  en  France.
                                          Le  départ  de  cet  eclésiastiqiie  (de Québec)  m'est  d'ailleurs  confirmé
                                      par  une  lettre que  je  reçue  hier  de  Morisieur  Bigot  pour  luy  et  qui1 luy
                                      adresse  en  France.
                                          Si la fréquence de mes lettres vous importunoit Monseigneur, je  vous
                                      supplierois de nie  le  faire dire.. . jusques  la je  me  crniray  obligé  de vous
                                      informer exactement et a tems  de tout  ce  pue  j'apprendray  de  particulier
                                      dans les circonstances présentes.
                                          Je suis avec Respect,
                                              Monseigneur
                                                  Votre trés humble  et trés obéissant serviteur,
                                                                        L'ABBÉ  DE L'ISLE DIEU
                                                                         Vicaire général  des Colonies de la
                                                                            Nouvelle  France, en Canarla.
                                      Paris 10 Bbre 1755.








                                                                           Paris Le  3 Novembre  1755.
                                      Monseigneur
                                          II m'a  parù qu'il  étoit de mon devoir et de ma reconnaissance de vous
                                      informer de l'effet  qu'avoit  eû la lettre que Monsieur  Kolly.  Banquier de
                                      Paris avoit écrit à  Monsieur  Simon Banquier  de Londres,  son  wrrespon-
                                      dant.
                                          Vous en jugerés  vous  même  Monseigneur,  par  la lettre de Monsieur
                                      Le Loutre, sou3 le noni de J.  L. Desprez, que je  reçue  hier 2e du courant,
                                      et dont je joins icy la coppie figurée  (cette lettre m'est  parvenue par la poste
                                      sous l'adresse  suivante) A Monsieur l'abbé de l'Isle  Dieu au séminaire des
                                      missions  étrangères,  faubourg St Germain  rue du Bacq  à Paris.
                                          Il paroit ou du mins il y a lieu de presumer  Monseigneur, que ce b,n
                                      et vertueux missionnaire a recu les 5W que vous avés ordonné  Monsieur
                                      Kolly de luy faire compter, et il paroit  bien  disposé a mérqer cette petite
                                      ressouree,  qui  luy  étoit  extrêmement  nécessaire  dans la  détresse  ou  il  se
                                      trouvoit,  mais il  paroit  également  qu'il  est  toujours  a  bord  du  vaisseau
                                      SOxford dans le port de Plimouth,  sans  pouvoir  aller à terre.. . s'il  étoit
                                      passible de luy procurer cette liberté! cela  iuy feroit grand plaisir,  jusqti'a
                                      ce que les circonstances plus favorsbles pemetkent de luy proeufer son en-
                                      eere liberte. . . je crois'niéme Monseigneur, que vous en pourries tirer dles
   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175