Page 165 - index
P. 165
Paris 15 Septembre 1755.
Monseigneur
Nous voila à la veille ou surveille du départ de la Cour pour Fontai-
nebleau, me seroit il perniis de vous rappeller la situation de Monseigneur
1'Evêque de Quebec et le besoin qu'il a non seulement de la gratification
que vous luy avés obtenue, mais d'avoir part aux grâces du Roy dans la
premiere nomination des bénéfices vacants qui sé fera.
Il faut espérer que son Emminence Monseigneur le Cardinal de la
. .
Rochefoucault. sera mieux intentionné Dour luv ane feu Monsieur l'ancien
Evëque de hlirepoix.
L'ous :$avez Monseigneur, que dès 1753, Le Roy fit dire à Monsieur
I'hcieii Evéque de Mirepoix par Monsieur Rouillé, qu'il vouloit qu'on
donna une abbaye h Monsieur 1'Evkue de Québec.. . quatorze ans de
grand vicariat eii Francc. . . Iiieirtirt quinze ans d:Ejpisca8pnt dans le Kou-
veau Mon<le, le rendent bien digne des grâces du Roy dans l'espèce de celle
quc je sollicite pour luy.
Vous m'ar,<s paru bien disposé Monseigneur, en sa faveur, vous étes
instruit des intentions du Roy a son Gcard.. . vous connoissés l'iitilit; clptit
il est dans son diocèse, non se~~lemerit pour ce qui concerne ,son ministere,
m~is pour le bien du service, j'ignore si vous avés trouvé l'o<icasion d'en
parler à S. E. Monseigneur le Cardinal [le la Rochefoucault.
Si vous daignés Jfonseigiieur m'honorer d'un mot de lettre qui m'au-
thorisât à le faire, je me présenterois à son audiance, et je ne perdrois au-
cune occasion de luy représenter les besoins insitaiit dc 31. I'Evêque de
Quebec (plus pressant encore pour son diocèse que pour lu)-) car pour sa
dépense personnelle il luy est aisé d'y satisfaire .par la sobriété dont il vit,
lorsqu'il ne s'agit pas de représentation indispensable pour k bien du ser-
vice.
~ ~ ..
Je n'oçe plus Monseigneur, vous parler de différents articles de mes
dernières lettres, si cependant je ne craigiiois de vous importuner, je vous
demanderois un ordre Dour au'on me délivra l'ouvraee de M.M. les coni-
%.
missaires du Roy sur iGuesti'on des limittes. . . Je suis informé qu.on le d,i-
livre au ~ublic. . . nous sommes inondés de wtits ouvraeej fueitifs sur cette
j'avoue que je serois bien aise d'en trouver ïa ré6nse dans leur
source, et dans les titres mémes sur lesquels les Anglois imaginent de fm-
der leurs vagues prétentions.
Cette matière a été traitée d'une manière si concluante (contre les An-
glois) que je seroia bien aise de revoir œ que M.% les commissaires du
Roy leur opposent, et la maniere dont ils combattent et detruisent leur
système dont les preuves mêmes militent contre' leurs prétentions.