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dans ccs colonies la.  Le Roy  en faisoit  donner autrefois aux missionnsirer  du
                                      Levant,  qui  étaient les  revcrends  psres  jesuites,  mais  ce  netoit  pas  pour lez;
                                      sujets du Roy ny pour  les  colonie, <:'estoit parce  que hI" la jesuites  preten..
                                      doient qu'a  la faveur de ces remedes, qui faisoient beaucoup de bien, ils s'intro..
                                      duisoient  dans  bien  des  maisons,  gzignoient  la eonfiance et fsisoient plus  d<:
                                      progres pour  la religion.  La Destination  de  cet  envog  me parait  eneore  plu:l
                                      interesoante  pour  le  Roy,  pukque  c'est  pour  la  conservation  de ses  prupre.
                                      sujets ; lesquels  effectivement luy doivent etre tout  aussy  cbers  que eeux de
                                      fraiice.  outre cela il eii eoute beaucoup plus  au Roy  pour  le malade quand  il
                                      eat  a  I'hupital,  ou  il  n'arrive  jamaii: que fort tnrd,  ee  qui fait quih perisseiit
                                      pour  I'ordinaire,  au lieu qui1 en guerit d'avantage  quand  on peut leur donner
                                      des seeours de bonne Iieure, et poiir ainfiy dire chez eux, ainsy je  erois quon ne
                                      peut  rien faire de mieux ct de plus  utile  que d'y faire  tous les  ans uii envoy.
                                      je  crois a vue du pays quil faudrait quil aille à 1000 ou  1200t, le sucees  qii'onit
                                      les  remedes  dans  les  provinces  doi-uent bien  engager  les  ministres  a  faire ce
                                      nouvel etablissement  qui n'est  pas  i:onsiderable pour  Ir. Roy, mais je  suis bien
                                       aise dp  n'en  avoir  envoyé d'abord  que  peu,  a6n qu'on  puisse  juger  des  c8ei:s
                                      des remedes, et voir  quels sont eem: qui sont le8  plus convenables,  si les dosca
                                      sont nasés fortes, et fnire en consequence dans le premier  envoye suivant "rie
                                      plus  grande  quantite  de  certains  ::emedes  que  des  autres  qui  seront  moins
                                      utilea.
                                          Pour cet effet il  faut  que M.  !.'e~.éque de Qucbec recommande  beaueoop
                                       a tous ceux qui1 chargera de la distribution de ces remedes,  de lire et de relire
                                      plusieurs  fois  les  petits  livrets  qui sont joints,  ou il  est  parlé  des  differentes
                                      espèces de malailies, et de lire outre cela les feuilles imprimées sépnrement avec
                                      grande exactitude.  la maniere de  se servir  des remedes,  leur  dose,  et  les  pre-
                                      cautions  qu'on  doit  observer  en  le!; donnant ; et c'est  sur les  observations  ide
                                      ces  prrsonnes  la  que  je  pourray  regler  le  premier  envoy,  mais  il  faut quils
                                      lisent  beaueoup le petit  livret  ou  il  est  parlé des  differeutes  maladies  ou  ces
                                      remedes  conviennent,  car  c'est  la ce qui doit les  eonduire,  et moy  je  ne  peux
                                      agir  que sur  leurs  observations,  il  faudra aussy  quils  me  marqueiit quels sunt
                                      Ica  remedes  qui reussisient le  mietir, et dont on se sert plus frequemment, a6n
                                       que je  puisse regler mon  envoy en consequence ; il faudra que dans les suitles
                                       nous le feisiaru toujours de concert, et vous poiives etre sûr que je  me preteray
                                      toujours  autant qui1 sera  en  moy  a  vos  vues  charitables,  et que je  feray tout
                                      ee  qui  dependra  de  rnoy  pour  lef, faire  reuseir.
                                                                                                           '
                                          Je luis avec  un  respectueux r~ttriehement Monsieur  votre  tres  humble  et
                                      ires  obeissant  serviteur
                                                                             (signé)  J.  HELYETIUS.
                                      Vermilie3 ce la' juin  1753.



                                                   A  suime dans le prochain rapport de  l'lrchiciale.
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