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francc a l'is!e royale et a Louisbourg.. . jugks, Monseigneur, si avec de pareil3
prejugés le bien se peut faire.
Je ne vous cacherag pas &lonst!igneur, que le plus grand bien qui pour-
rait arriver a cette missian serait que les recollets voulussent i'abbandanner
et si les puissances t~mporelles vouloiint le demander, la cour se porteroit aise-
ment a y etablir une t:ommuuauté de pretres s~culiers, qui seroit bientot four-
nie par M" du S' Esprit, ainsy Monseigneur ceat a vous a prendre sur cela les
mesures et les precautions que vous jugerés a propos, avec M.M. les Gouver.
neur, commissaire ardonriateur et principaux de la ville, qni sy ilu y veuilleni.
acquiescer, y dctermineront facilement la cour, et alors je me chargeray de
vous trouver des pretres, Jay sur cela paroile et promesse de Mr" du St Esprit
M. Le Loutre pourra lu); même vous le certifier lorsquil aura I'honueur ou dt:
vous voir ou de vous ecrire.
Quant a l'offre dei 400' de peusion par an a M.M. du St Esprit pour vou!:
fournir chaque année un rujet, ils L'oiit aecepté et ils m'en offrent aetuellemen:
un a choisir sur plusieurs. saouf a faire eomrnencer la pension du jour que v0u.i
voudrh et suivant les ordres que VOUE m'en donnerés par les premiers vaisseaux,
et si je puis rassembler cette année une viugLaiue de pistolles pour faire con-
duire cet ecclesisstique de Paris a Hochefort, je demanderay son passage et
je vous i'enverray.
de dis si je puis rainasser une vingtaine de pistolles pour le voyage d.c
Paris a rochefoit. car je n'ose demander cette année de nouvelles gratificationi
en ayant obtenu trois de chacune 600' pour trois missionnaires, et une de
huit pour M. LeLoutre sans compter les chapelles qui vont a 2680 et tant de
livres.
Quant au sujet a, fournir par M.N. des mksions etrangeres, jecrois Mon-
seigneur, que vous prends le bon pwty en y renoncant, mais vous n'en man-
querés par d'ailleurs quand VOu8 en voudréa, et quand même vous reussiri4s
au projet de former a Louisbourg une communauté de pretres seculiers au
lieu et place des reci>llrtli, que d'après les faits que jny eu l'honneur de vous
expliquer, vous ne me taxerés plus de trop eharger, je suis bien eloigné de vori-,
loir ricn leur imputer mal a propos, et sans fondcment, mais en vérité aussy
ils se conduisent par trop mal.
venons presenteinent a ce qui rel:arde Quebec, les trois rivieres et montreal,
VOUS pouvés Monseigneur etre tranquille sur l'affaire de I'hopital de montreal,
le ministre s'est ehargé ;uy meme de faire dresser les lettres Patentes, d'nprirs
l'acte passe a Quehec entre M.M. le: chefs de Iadministration et Mad. la veuye
Youville, et quelquar observations ~UP nous y avons faites M. l'abbé Coutii-
rier et moy, qui ne changent rieu :tu= conventions reapcctives, msis qni, r!e
vous a moy, en redigent quelques articles un peu plus clairement quils iie
I'etoient, on n'a rien dit sur l'etendue de votre autorité, sur ce qui regarde Le
gouvernement et le regime interieur de la communauté qui par la va ae forrn~r,
il a seulement eté fait une simple observation sur la nomination des officieres
particulieres qu'on nuroit pû laisser nu choix de la superieure, nous allons noiis
oecuper a appurer et solder toutes 1':s dettes de Paris au plus tard dans le co~i-
rant du mois prochain et a subroger Mad. Youville au lieu et place des creaa-
ciers pour les sommes quelle leur aLira payées.
11 sera donné un ou plusieurs ~uissionnaires a M. Piquet selon le besoin
qui1 en aura pour sa mission. . le projet de la concession de l'Isle de la presen-