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l'année  derniere avec M.  Perronnel  met  M.  Lemaire,  le premier  du  dioceze de:
                                      Lion le second de celuy d'amiens,  qui ont eté joindre M. Girard, et vaicy Mun-,
                                      seigneur le tal~lraii, en abbregé, des poste occup&s a  I'isle  St  jean  sous le fort,
                                      ile  bezusejour  et  sur  les  rivieres,  tant  par  les  ecclesiastiques  que  vous  avr:,
                                      cnvoyés,  que  par  wiix  qui  y  etoien;,  et par  ceux  qui  y  ont  étf  envoyés  de
                                      €rance.
                                          L'Isle  St  Jcan  contient  actuellement  450  fnmilles qui sout  cnviron  3000
                                      frnnçois qui y sont retugiés avec  la garnison  du fort la Joye. ces habitans sont
                                      distribués en  quntre postes,  savoir 1.i Pointe  prime,  desservie par  M.  Girard,
                                      la  riviere  du  nord-est  pni  hl. Perroiinel,  Sb  Pierre du  nord  par  M.  Lemaire,
                                      et  Malpec  par  M.  Ledieu  des  qui1 y  sera  arrivé.
                                          Le  port  de  la  jaye  ou  est  la gs.rnison est  desservy  par  le pere ambrois'e
                                      recollet.  bon religieur,  exnrt et regulier.  qui a egalemeut  soin des françois qui
                                      sont voisins de son poste et trop cloignés des autres pour  y avoir recour.
                                          Comme les  quatre  missionnaires  seculiers  dont je  viens  d'avoir  lhanneur
                                      de vous parler  Monseigneur, ne  peuvent  pas  encore \.ivre  du  produis  des  dix-
                                      mes des habitationa qui forment leurs: postes ou paroisses, la eour, sur mes repre-
                                      jentations,  a  bien  voulu  les  faire niettre  sur  1'Etat  du  Roy,  jusqu'a  ce  que
                                      leurs dixmcs soient  suEsante pour  les faire subsister,  et les  ordres en conse-
                                      quence ont étk  donnés au  gouvernement  de Louisbourg,  aussy bien  que poiu
                                      les rations des hsbitrns,  afin quilr a.yent le tems de s'etablir  et de cultiver  les
                                      concessions quon  va  leur  faire, on  compte meme fortifier cette iale qui est  un
                                      poste  important  pour  la €rance, mais  il  y  faudroit un commandant plus  acl.3
                                      et moins  infirme que M.  dc Bonnaventure pour  veiller sur les habitans et les
                                      exciter  a  setablir et a cultiver  leurs nonivelles habitations.  Il yfaudroit meme
                                      un commissaire..  . du coté du spirituel il ny  a rien  a desirer pou le momeiit
                                      preuent  quant  memc  il  y  passeroit  cncore quelques familles  françaises ; qua-
                                      tre  missionnaircs  scculiers  et  un  aiimouier  au port  de la  joye  sont  plus  que
                                      suffisant, ainsy  Rlonseigncur  vous  Icvés  être tranquille  sur  ce  poste,  le  voila
                                      su5amment fourny, et  la  cour  prroit  disposée  a  suppleer  au temporel.
                                          A  l'égard  du  fort Je brausejoiir  et dc  scs  rivieres.. .  cea  Iioatrs  contien-
                                      nent 1600 anciens habitans et 1200 nouveaux refugiés sortis de l'acadie  depuis
                                      I'etablissement  des anglois a chibouctau au a balifan, et leur nouvelle ecase. . .
                                      Nous  avons sous le  fort de bcausejow  et sur sea rivieres quatre missionnaires.
                                          M. Leloutrc  au  fort et  pour  les  sau\,ages  et filmilles  fran~oises epar!;es
                                      et repandues autour dud. fort.. .  d'ailleurs pour veiller de concert avec le com-
                                      mandant et commissaire  a l'etablis3ement  desd.  familles  i~uxquelles la  cour a
                                      hien  voulu  accorder,  sur  nos  reprmisentations,  et  le  denombrement  quc  now
                                      en avons  donné,  des secours de subsistance  et de  vivres  pruportiorinésa  lel~rs
                                      hesainv actuels pou: leur donner le tems et la facilité de s'etablir  et decultiver
                                      les  terres  qui vont  leur  etre conce,i&es. sur  de simples permia,  jusqu'a  ce  que
                                      M.  le  Gouverneur  General.  inforiué  des  cantonnements  qu'on  va  lenr  faire,
                                      puisse  leur  accorder  des  coneessions en  regles  pour  fixer  leurs  etsblissemeas,
                                      en raison reciproque de ee qii'ils peuvent cultiver. . .la cour nous a même accor-
                                      d& 60000'  pour  les  abboitaux,  digues,  levées  et  autres  ouvrages  necerisaires
                                      pour  la  solidit& des  nouveaux  etablissemens,  elle  a  meme  consentie  a  faire
                                      achever et perfectionner le fort poiu le mettre en etat de deffence an eas d'aiia-
                                      que,  mois  ces  derniers  fonds  ne  seront  faita  que  pour  le  printems  prochicin,
                                      voila  Monseigneur  la destination  de M.  Le Loutre qui aura de quoy  exeicer
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