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son activité ct son zele si Dieu nous le conserve, car je l'ag trouvé changé et
je crains pour luy les suites d'un asthme dont il est menacé.
M. de manach restera fixé ailx sauvages mikmak de El. Le Loutre, dans
la langue desquels il a fait de trcs grands progrès, c'cst d'ailleurs un excellent
sujet, qui a de l'esprit, de la prudence, et beaueoup de piété et de sele.
>f. Le Guerne et 31. Le Guet se sout etablii sur les rivieres de beausejour,
narmi les anciens et nouveaux habitsus. ils \, ont su5samment de l'oeeupation
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dans leur poste, mais tandis quil n'y passera pas de nouvelles familles, ils pour-
ront les desservir surtout agdés, secourus, et guidés par M. le Loutre.. ainsy
Monseigneur, je crois que quoyque vous les eussiés destinés pour l'interieur
de I'acadie, par l'evenement et les nouveaux arrangemens qui ont etépris,
vous n'aurés pas lieu de vous repentir, ou plut8t de blamer ce changement de
destination, d'autant plus que voila actuellement trois missionnaires dans
I'interieure de l'acadie, sous le Gouvernement anglois, qui sont M. Desen-
claves, . le Chauvreux et M. Daudin et que si le Gouvernement anglois ne
les tourmente pas, la cour est determinée a en envoyer encore au moins un,
l'année prochaine.
Voila done Monseigneur sept missionnaires, tant dans l'aeadie augloise
et sous le fort dc beausejour et sur les rivieres, mais sur cela et a ll~ccnsion de
ces sept missionnaires, il y a un reglement a faire qui passe mes forees, et de-
mande votre autorité que je ferag etayer de celle de la cour, si vous le jugés
a propos, voicy le fait.
La cour a accordé depuis longtems une pension de 1200' pour les mission-
naires de l'aeadie. . . si les trois qui sont dans l'interieure de eette peninsule,
sous le gouvernement anglois, pretendent avoir seuls cette pension 1' eela ne
seroit pas juste, puisque les missionnaires du fort de beausejour ont egalement
soin des acadiens françou, en faveur desquels, ou plutot pour la desserte des-
quels lad. pension de 1200' a eté accordée, d'ou il resulteroit (si la cour ny
avoit pas pourvu d'ailleurs) que les missionnaires de l'Isle S' jean demoient
egalement g avoir part, puisque les 450 familles, dont ils ont soin, sont pareil-
lement sorties de l'acadie. 2' Je pense que dans la Citribution de cette pen-
sion, le partage par tête et par portions egales ne seroit pas juste, et qui1 faut
avoir egard a ceux qui ne perçoivent presque point de dixmes, et leur en faire
une plus forte distribution qu'a ceux qui sont encore dans l'interieure de l'aea-
die, sur d'anciennes habitations dont la dixme peut nourrir le missionnaire.
C'est icy Monseigneur, une simple observation que je vous fais, et qui
demanderoit, je crois, que vous donnassiés a ce snjet vos ordres, soit a M. le
Loutre ou a quelqu'antre.
J'oubliois de vous dire, Monseigneur, a l'occasion de l'ide S' Jean, quil
n'y avoit qu'une seulle chapelle. au au plus deux, dont l'une etoit fort mal en
ordre, ee qui avoit obligé M. Lemaire, faute de chapelle, d'aller hyverner
avec M. de manach, la cour nous en a accordé trois qui montent a 2680 et
quelques limes, dont jay deja tauebé le montant, tont est ordonné, les prix
faits, et doit partir pour Rochefort dans le courant du mois.
La cour noua a aussy accordé des limes de piété et des remedes et medica-
mens pour l'Isle S' Jean, Beausejour, et les parties de votre dioceze qui sont
sous yotre main Monseigneur, du moins le ministre ma promis d'obtenir pour
l'un et pour l'autre un ordre de M. le comtc de Sc florentin, mais vous savés