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384 ARCHIVES DE QUÉBEC
Monseigneur qu'a la cour il faut presser, et en solicitant prendre le point mi-
lieu de la simple represantation reiteré,:, et 'le i'importunité, pour ne pas re-
buter.
Des que jauray rcsu les ordres siir les deux artieles ey dessus, et qu'on
m'aura delivré le montant dcsd. ordres. je feray les partages le plus equitable-
ment que je pourray, tt en consequence les envois pour chaque destination,
et des que jay trouvé ceiie lrouée que irous m'aves vous meme indiquée Mou-
seigneur, je tacheray chaque année de vous obtenir quelques petits secours <le
ce coté la.
Pour eontinuer mon recit il convient, je crois, de vous parler de l'Isle
royale et de la mission des recollets avs.iit que de vous rendre eompte des eom-
missions que vous m'aïes données pour Queber, les trois rivieres et Montreal.
Les Soeurs de la Corigregation seront rebaties cette année, en consr-
quence la cour fait doiiner des ordres au gouvernement.
Non seulement on accorde un sec,>nd a M. Maillard, mais de quay acbe-
ver de bâtir son eglise et son presbgtaireet la cour paroit tres contentedeluy
sur tous les bons temolgnages que le Gouvernement en a rendus, aussy bien
que des Soeurs de la Congregation.
Vous m'uvés fait l'honneur de mi: dire dans une de vos lettres Monsei-
gneur, qu'en vous parliint de la missicin des recollets. je chavgeois un peu airr
L manteau Jrancbquin. Je voudrois avoir quelque chose de plus eonsolant a
vous dire de leur mission,-mais il faut vous dire Monseigneur, les faits tels quils
sont. . .Elle est foible en sujets par le nombre, plus minee encore par la qualité
et lespeee de sujets. . .vous en allés jugatr vous même par le tableau de ce quelle
est et de ee quelle devroil. être.
1" Le Pere Candide g avoit été envoyé pour curé, y est mort au mois
de gb". Il s'y etoit assés bien presenté. Il y prechoit exactement, dit M. le
comte de Raymond dans sa lettre par laquelle il m'annonce sa mort.. .il y
laisse trois sujets dont voicg a peu pr<)s le portrait. Le Pere Isidor aumonier
du fort et faisant enseniblr les fonctio~is de curé, depuis la mort du Père Can-
dide. Ce bon religieux est aymé et estimé, mais fort vieux et a moitié sourd,
aras aucune espeee de talent, il est cependant ehargé de la garnison et de la
paroisse.
Les deux autres religieux sont les peres Paulin et Patrice dont le gouver-
nement mPme demande le rappel en france, et qui1 a eté ohligé de rapeler luy
mPme des postes eloigiiés pour les avoir sous ses yeux, precaution bien triste
a prendre et bien humiliante pour eeu:r qui y donnent oeeasian, surtout quand
e'est pour eause d'irregularité de moeiirs et de conduitte.. ors c'est pour cela
meme que l'un d'eux a eté rappelé de I'isle Si Jean, et-qu'on a prié le pere am-
broise, qui est un fort bon religieux, d'occuper ce poste. vous voyés par la Mon-
seigneur par qui est desservi Louisboiirg.
Il y faudroit un bon religieux pour curé, qui eut des moeurs et de In regu-
larité, du dle et le talent de la parolle pour les instructions publiques. Un se-
cond pour vicaire, qui soulageroit le premier pour les prbnes, eateehismeç,
l'administration, la visite et la comalation des malades. Un troisieme à la
grande batterie. Un quatrieme au fort. Un cinquieme a i'hopital, et pour ces
cinq postes, il y a troia sujets, et de <luel espece I vous le voyés Monseigneur.
Juges par la si la ville de Louisbourg est desservie.