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                                   Monseigneur  qu'a  la cour il faut presser,  et en solicitant  prendre  le point  mi-
                                   lieu  de la simple represantation reiteré,:,  et  'le  i'importunité,  pour  ne  pas re-
                                   buter.
                                       Des  que jauray  rcsu  les  ordres  siir  les  deux  artieles  ey  dessus,  et qu'on
                                   m'aura delivré le montant dcsd. ordres.  je  feray les partages  le plus equitable-
                                   ment  que je  pourray,  tt en  consequence les  envois  pour  chaque  destination,
                                   et des  que jay  trouvé ceiie lrouée que irous m'aves  vous meme indiquée Mou-
                                   seigneur, je  tacheray chaque année de vous obtenir quelques petits secours  <le
                                   ce coté  la.
                                       Pour  eontinuer  mon  recit  il  convient,  je  crois,  de  vous  parler  de  l'Isle
                                   royale et de la mission des recollets avs.iit que de vous rendre eompte des eom-
                                   missions que vous m'aïes  données pour  Queber,  les  trois rivieres et Montreal.
                                       Les  Soeurs  de  la  Corigregation  seront  rebaties  cette  année,  en  consr-
                                   quence la  cour  fait  doiiner  des  ordres au  gouvernement.
                                       Non seulement on  accorde un  sec,>nd a M. Maillard,  mais de quay acbe-
                                   ver  de bâtir son eglise et son presbgtaireet la cour paroit  tres contentedeluy
                                   sur  tous les  bons  temolgnages  que  le  Gouvernement  en  a  rendus,  aussy  bien
                                   que  des  Soeurs  de  la  Congregation.
                                       Vous  m'uvés  fait l'honneur  de mi:  dire dans  une  de vos  lettres  Monsei-
                                   gneur,  qu'en  vous  parliint de la missicin  des recollets.  je  chavgeois  un peu  airr
                                   L manteau Jrancbquin.  Je  voudrois  avoir  quelque chose  de plus  eonsolant a
                                   vous dire de leur mission,-mais il faut vous dire Monseigneur,  les faits tels quils
                                   sont. . .Elle est foible en sujets par le nombre, plus minee encore par la  qualité
                                   et lespeee de sujets. . .vous en allés jugatr  vous même par le tableau de ce quelle
                                   est  et de ee quelle  devroil. être.
                                       1" Le  Pere  Candide g  avoit  été  envoyé pour  curé,  y  est  mort  au  mois
                                   de gb".  Il s'y  etoit assés bien  presenté.  Il y  prechoit  exactement,  dit M.  le
                                   comte  de  Raymond  dans  sa  lettre par  laquelle  il  m'annonce  sa  mort.. .il y
                                   laisse trois sujets dont  voicg  a peu  pr<)s le portrait.  Le Pere Isidor aumonier
                                   du fort et faisant enseniblr les fonctio~is de curé, depuis la mort du Père  Can-
                                   dide.  Ce bon  religieux  est aymé et estimé,  mais fort vieux et a moitié sourd,
                                   aras aucune espeee  de talent,  il  est  cependant  ehargé  de  la  garnison  et de la
                                   paroisse.
                                       Les  deux autres religieux  sont les peres  Paulin  et Patrice dont le gouver-
                                   nement mPme demande le rappel en france, et qui1 a  eté ohligé de rapeler luy
                                   mPme des  postes  eloigiiés pour  les  avoir  sous ses yeux,  precaution  bien  triste
                                   a prendre et bien humiliante pour eeu:r  qui y donnent oeeasian, surtout quand
                                   e'est  pour eause d'irregularité  de moeiirs et de conduitte..  ors  c'est  pour cela
                                    meme que l'un  d'eux  a eté rappelé de I'isle Si  Jean, et-qu'on a prié le pere am-
                                    broise, qui est un fort bon religieux, d'occuper  ce poste. vous voyés par la Mon-
                                   seigneur par  qui est desservi Louisboiirg.
                                       Il y faudroit un bon religieux pour curé, qui eut des moeurs et de In regu-
                                    larité, du dle et le talent de la parolle  pour  les instructions publiques.  Un se-
                                    cond  pour  vicaire,  qui  soulageroit  le  premier  pour  les  prbnes,  eateehismeç,
                                    l'administration,  la  visite  et  la comalation des  malades.  Un  troisieme  à la
                                    grande batterie.  Un quatrieme au fort.  Un cinquieme a  i'hopital,  et pour ces
                                    cinq postes,  il y  a  troia sujets, et de <luel espece I vous le voyés Monseigneur.
                                    Juges par la si la ville de Louisbourg est desservie.
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