Page 345 - index
P. 345
ARCHIVES DE QUÉBEC 339
garniean ches les curés, les menace de peines afflictives et corporelles, outre la
seisie de leur temporel. Voila au nous en sommes il ny a presque plus dereli-
gion dans le monde. et on en n'a jamais tant parlé chacun la prenrl en main et
pour pretexte pour venger sa cause personnelle.
Laffaire du clergé paroissoit assoupie elle va se rechauffer et se ranimer
plus quc jamais. appelons dieu a notre secour, la main den hommcs ne pre-
vaudra pas sur la sienne.
Je finis man griffonnsge mans seigneur heureux ni vous le pouvés lire, lisés y
cependant je vous prie bien clairement les assurances de mon tendrc et sincere
attachement aussy bien que celles du respect avec lequel je suis Monseigneur
votre tres humble et tres abeissant serviteur.
L'abbé DE LIBLEDIEU.
ce 19 svrd 1752.
Monseigneur,
Je me detamine enfin a vous envoyer la demission de M. fornel sous seing
privé ne pouvant venir a bout de la luy faire donner devant nottaire. je
pense cependant qui1 s'y dcterrninera ; mais c'est un homme qui ecrit des
volumes pour des riens, ct ail est aussy grand parleur on peut reposer avec lui
sa poitrine dans la conversation ou il doit fournir beaucoup, et je pense que
dans un chapitre c'est un fort diffus capitulant.
S'il se detcrmine a nie donner sa demission devant nattaire jauray encore
le tems de vous lenvoyer dans le courant dc la semaine prochaine. Si vous
faites usage de la demission de M. fornel je voua supplie de m'envoyer son
ezeal et Se8 lettres de prêtrise comme il les demande.
Je suis avec respect Monseigneur, votre tres humble et tres obeissant
serviteur.
L'abbé DE L'ISLEDIEU.
ce 22 avril 1752.
LETTRE À Mc' DE POXTBHIAND - (25 AVRIL 1752)
Monseigneur,
Voici la quatrieme lettre que j'ay l'honneur iie vous &rire et par laquelle
vous verrés quc je change de secretaire aussi sauvent que de ehemise; man
pauvre domestique qui m'avait fait tuiis mes extraits et la pluspart de mes
lettres est tombé mslade d'une fluxion de poitrine dont j'espere cependant
qu'il reviendra ; car depuis vingt cinq ans bientbt que je i'ay il seroit fort
triste pour le peu de temps que j'ay a vivre de m'en separer etant fait a moy
comme moy a luy. Dans le premier paquet couvert de toile eirée et bien
fisselé que j'ay pris la liberté de remettre a M. le Gouverneur General pour
vous hlooseigneur vous trouverés qu'il en contient six sur l'envelope de cha-
cun <Icsquels j'ai mis ce qui cantenoit.