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                                         Je erois  vous  avoir  dit  qu'outre  les  4  sujets  que M.  Rouillé  demande a
                                     Mesieurs  dii seminaire de paris  pour  être envoyés a  M.  Le Loutre,  il leur  en
                                     demande un  pour  les  Tamaroia.  ils  me  paroissent  tortiller  selon  leur  pieue
                                     et louable coutume ; mais ils ont affaire a quelquun qui ne connoit que la ligne
                                     droite comme la plus courte et pas plus de eourbes dans Ir moral  que dans le
                                     physique.
                                         J'attends de moment eu niumçut I'abbé fournel pour  me faire sa derniqsion
                                     devant nottaire et cependant il ne vient point, je  crois qui1 redoute mon entre-
                                     vue,  il n'a cependant rien  a eraindre je  vas  au but je  tends  a  ma  fin je  veux
                                     arriver  au terme et ne  marrete poinl. a  ee que je  rencontre sur mon  passage,
                                     ce sont dca objets faits pour  me guider,  et m'empeeher  de mecarter,  et non pas
                                     plus pour  m'arreter  que pour eliemincr avec moy.
                                         J'ay  reçu  Monseigneur  votre  ampliation  de  pouvoir  dont  je  n'abuseray
                                     pas  surement.  Je  vas  dresser  mon  tableau  de vos  eomtes sur  le  modele  que
                                     vous m'aves envoyé, pouvant mettre en etat de satisfaire aux eertificab deman-.
                                     dés par la chambre des comptes aux tresoriers de la marin-  pour  les pensions
                                     par eux payées.  Quant on peut etre utile le plaisir de recevoir unservice ne m<!
                                                                                                           .,
                                     paroit  pas egal a celuy de le rendre.
                                         De vous  a  moy  Monseigneur  oii me  paroit  bien noir  dans eette maison,
                                     lancien eaprit qui y  reignoit du tems du pauvre M.  l'abbé de Combe s'est  en-
                                     tierement evanouy, ceux qui composent eette maison  ont un esprit et un sys-
                                     teme tout different qui est a cent piiiques de celuy de lœuvre qui luy a donné
                                     la  naissance,  il me  semble  quils  veiillent  la  sapper  par  les  fondements  et  la
                                     convertir en toute autre œuvre differente.
                                         Le proeès  jugé  ou  plutot  suspeiidu entre M.  leveque d'ecrince  et eux lait
                                     un grand tort aux missions des inder orientales, plus d'union plus dintelligence
                                     presque point de correspondance  dont les  vicaires  apostoliques  et les missiori-
                                     naires se plaignent amerement, et pendant ce tems la les biens de lœuvre resterit
                                     entre les mains de 4 ou  5 persoimes  qui n'ont  ny  rapport ny lisison  avec peir-
                                     sonne,  qui  peuvent  avoir  toutes  le3  vertus  possibles  cependant  pas  une  des
                                     vertus  soeialçs.  ils cherchent  tant  quils pcuvent  n ecartcr  de ehes eux  tout
                                     ce  qui les offusque,  et attire dans leur maison des gens  qui leur font honneur.
                                     vous seros de plus etonné Monseigneur  que prPsque tous les exercices de pie'th
                                     ou d'iwtruction pour  les jeunes  gens y soient tombés plus aucune trace de zele
                                     jusqu'au  simple public s'en  spperqait a plus farte raison le  publie wlairé.
                                             M.  leveque  d'ecrincé  vierit  de  partir  pour  Rome  ou  le  Sb pere  la
                                     demandi. pour rendre eompte des niissions des indea orientales.  Je pense qiiil
                                     rendra plus  mauvais service a  ees  Plessieurs  a Rome quicy, d'autant  plus qiie
                                      laffaire n'est  point  jugée  au fond  et  qui1 a  eté simplement ordonn6 un  reglie-
                                     ment  qui en  distinguant  les  biens  <le lœuvre de ceux <lu seminairc en laissera
                                      tres peu  su second. Dieu veuille eteildre In main surtout eecy, il y a aujourdhiay
                                      dans tous les corps une espece desprit de vertigc.
                                         M.  notre  archevêque  est  exi:rememeut  brouillé  avec  le  parlement  de
                                      cette  ville.  Le  second  tcud au pr,~mier tous les pieges  qui1  peut.  le Roy  ne
                                      finit pas de donner des arrets devocation et quelque protectiou que aa majeisth
                                      donne  a la religion,  cellccp y peid  toujours  quelque chose. . . il sagit  aujoiir-
                                      dbuy de billets de canfcssion et de refus des sacrements a la mort pour  eause
                                      dc rcvolte contre legline et de dcfsi~t de soumission a ses plus saintcs decisions.
                                      le parlement  decrete cpux qui les  refuse ordonne qu'on  leu  administre envoye
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