Page 344 - index
P. 344
338 ARCHIVES DE QUEBEC
Je erois vous avoir dit qu'outre les 4 sujets que M. Rouillé demande a
Mesieurs dii seminaire de paris pour être envoyés a M. Le Loutre, il leur en
demande un pour les Tamaroia. ils me paroissent tortiller selon leur pieue
et louable coutume ; mais ils ont affaire a quelquun qui ne connoit que la ligne
droite comme la plus courte et pas plus de eourbes dans Ir moral que dans le
physique.
J'attends de moment eu niumçut I'abbé fournel pour me faire sa derniqsion
devant nottaire et cependant il ne vient point, je crois qui1 redoute mon entre-
vue, il n'a cependant rien a eraindre je vas au but je tends a ma fin je veux
arriver au terme et ne marrete poinl. a ee que je rencontre sur mon passage,
ce sont dca objets faits pour me guider, et m'empeeher de mecarter, et non pas
plus pour m'arreter que pour eliemincr avec moy.
J'ay reçu Monseigneur votre ampliation de pouvoir dont je n'abuseray
pas surement. Je vas dresser mon tableau de vos eomtes sur le modele que
vous m'aves envoyé, pouvant mettre en etat de satisfaire aux eertificab deman-.
dés par la chambre des comptes aux tresoriers de la marin- pour les pensions
par eux payées. Quant on peut etre utile le plaisir de recevoir unservice ne m<!
.,
paroit pas egal a celuy de le rendre.
De vous a moy Monseigneur oii me paroit bien noir dans eette maison,
lancien eaprit qui y reignoit du tems du pauvre M. l'abbé de Combe s'est en-
tierement evanouy, ceux qui composent eette maison ont un esprit et un sys-
teme tout different qui est a cent piiiques de celuy de lœuvre qui luy a donné
la naissance, il me semble quils veiillent la sapper par les fondements et la
convertir en toute autre œuvre differente.
Le proeès jugé ou plutot suspeiidu entre M. leveque d'ecrince et eux lait
un grand tort aux missions des inder orientales, plus d'union plus dintelligence
presque point de correspondance dont les vicaires apostoliques et les missiori-
naires se plaignent amerement, et pendant ce tems la les biens de lœuvre resterit
entre les mains de 4 ou 5 persoimes qui n'ont ny rapport ny lisison avec peir-
sonne, qui peuvent avoir toutes le3 vertus possibles cependant pas une des
vertus soeialçs. ils cherchent tant quils pcuvent n ecartcr de ehes eux tout
ce qui les offusque, et attire dans leur maison des gens qui leur font honneur.
vous seros de plus etonné Monseigneur que prPsque tous les exercices de pie'th
ou d'iwtruction pour les jeunes gens y soient tombés plus aucune trace de zele
jusqu'au simple public s'en spperqait a plus farte raison le publie wlairé.
M. leveque d'ecrincé vierit de partir pour Rome ou le Sb pere la
demandi. pour rendre eompte des niissions des indea orientales. Je pense qiiil
rendra plus mauvais service a ees Plessieurs a Rome quicy, d'autant plus qiie
laffaire n'est point jugée au fond et qui1 a eté simplement ordonn6 un reglie-
ment qui en distinguant les biens <le lœuvre de ceux <lu seminairc en laissera
tres peu su second. Dieu veuille eteildre In main surtout eecy, il y a aujourdhiay
dans tous les corps une espece desprit de vertigc.
M. notre archevêque est exi:rememeut brouillé avec le parlement de
cette ville. Le second tcud au pr,~mier tous les pieges qui1 peut. le Roy ne
finit pas de donner des arrets devocation et quelque protectiou que aa majeisth
donne a la religion, cellccp y peid toujours quelque chose. . . il sagit aujoiir-
dbuy de billets de canfcssion et de refus des sacrements a la mort pour eause
dc rcvolte contre legline et de dcfsi~t de soumission a ses plus saintcs decisions.
le parlement decrete cpux qui les refuse ordonne qu'on leu administre envoye