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ARCHIVES DE QUeBEC 281
les pretres reculiers missionnaires des Illinois et des Tamarois c'est surcharger
ceux qui y restent qui ne sont qu'au nombre de deux deja fort agPa et qui au
lieu de pouvoir se passer de M. Laurent auroient besoin <le deuxmissionnaires
de plus pour les secourir.
Je suia avec respect Monseigneur
Votre très humble et très obéianant serviteur.
L'Abbé DE L'ISL~DIEU.
Ce 2 Pevrier 1746.
LETTB~ AU PRÉSIDENT DU CONSEII~ DE MABINE - (21 AVRIL 1747)
21. Avril 1747
Monsieur
Je ne crois pas devoir vous laiaser ignorer ce qui se passe a La Rochelle au
nujet des religieuses de Lisle royalle. Elles n'ont point encore touché La
gratification que Le Roy leur a accordée pour Leurs entretien et ~ubsistance.
Comme je saubçonnois qu'elles avoient de la peine a scdeterminer a leur
retour a Quebec a cause de La guerre et de la crainte des Anglois J'avnis prie
M. Le Loutre Missionnaire de L'acadie de Leur parler. Vous verrés Monsieur
par La Lettre Les dispositions ou sont actuellement ces bonnes religieuses et
vous aures s'il vous plait la bonte de m'ordonner ce que vous Souhaités que je
fasse au sujet et sur quel ton vous souhaites que je leur Ecrive.
J'ay de La peine a imaginer pourquoy on a Laissé jusqu'a present ces bon-
nes religieuses sans ressource apres les ordres precis que vous avés donnés a rr
sujet mais je m'en tiens sur cela a ma surprise et ne porte pas plus loin mes
reflexions a L'egard de M. Le 1,outre et (le M. Maillard
Je me eontent de vous adresper La Lettre du premier, ce sont deux grands
et saints Ecclesiastiques qui ont assés bien merite de l'etat et de la religion pour
avoir part dans votre souvenir si vous trouvés occasion de leur procurer quel-
que petit secours qu'ils ne demandent que pour etre plus en etat de faire du
bien.
Quant aux religieuses de La Louisiane je ne sçay que leur mander sur ce
qui leur etoit du L'année dernière si elles ne recouvrent rien elles auront beau-
coup de peines a subsister. Ce sont pourtant de bonnes et de saintes filles qui
rendent de grands services a la colonie et qu'an Continue cependant de tour-
menter je pense, Momieur que sur cela vous ne pouries mieux voua en rappor-
ter qu'a M. dc Vaudreuil dont tout Le mondc se Loue dans la Colonie par le
bien qu'il y fait, et par la Douceur de son gouvernement.
J'attcndray pour Ecrire que voua m'ayes honoré de vos ordres.
Je suis avec respect Monsieur
Votre très Iiumhle et ires obeissant Serviteur
L'Abbe DE ksm Drmu.
ce 21 avril 1747.