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Mg' L'Eveque de Mirepoix m'a refusé il y a deux ans La permission de
faire un emprunt sur La Cnution de ma Manse a Condiiion d'en rembourrier
tous Les ans une portion jusqu'a parfait remboursement du principal; vous
trouvates dans ce tems la, ma demande juste et me dites même que j'avois
tort de La proposer Comme une Dace cependant elle m'a été refusée meme,
sans Le titre de grace, et je me vois chargé d'une dépense considereble que je
n'ay pu eviter sans laisser deperir un Benesce qui seroit devenu a Rien et
comme La plus part de ceux qui vacquent taus les jours et .lant se plaint M.
L'Eveque de Mirepoix.
Je ne demande pas de recompense pour avoir fait ee que j'ay cru devoir
faire en Conscience : mais seroit il possible Monsieur que avec une protection
telle que la vostre M. L'Eveque de Mirepoix voulut Laisser sans pain un
Ecclesiastique qui sert 1'Egliae en qualité de grand vicaire depuis 1732 et sous
vos yeux, Monsieur dont le tcmaignage ne peut pas etre suspect, et D'ailleurs
doit etre pour le moins aussy respectable que ceux sur lesquels ML' L'Evbque
de Miepoix, S'est determiné depuis qu'il est en place a recompenser les grands
vicaires qui travaillent dans L'interieur du Royaume et a qui il donne pour
L'ordinaire 16001 de pension qui sont reduites a 12001 par La retenue du quart
pour La participation et contribution aux charges.
C'est a eette Dace Monsieur que je croirois pouvoir pretendre si vous vou-
lés bien m'honorer de vostre protection. Sans quoy il m'est impossible de
renter a Paris et de continuer mes soins pour Les colonies dont jesuischargé;
jusqu'a present j'ay soutenu comme J'ay pu en metiant par part Lepeude
Livres que y avois: mais dans ma position presente et la detresse ou je me trouve
Mon sort est entre vos mains, et j'ay Cru pouvoir recourir a votre protection
et vous supplier de me dire si je puis en esperer L'effet ; cela me mettra en
Etat de continuer mes soins aux Colonies dont je suis chargé et de vous prou-
ver par mon zèle et le respect avec Lequel je suis et seray toute ma vie Monsieur
votre trés humble et tres obeissant serviteur.
A Rouen ce 12 7b'e 1747.
LETTRE AU PRÉBIDENT DU CONBEIL DE MAIUNE - (16 octobre 1747)
Le 16 8b'" 1747
Monsieur,
Je viens de recevoir dans Le moment a Rouen nu je suis Encore votre
Lettre du 27 7b'" dont vous m'aves honoré et qui m'y a été renvoyée.
Je suis trop penetré de reconnaissanee et trop tanehé de La bonté que vous
avés de vouloir parler Encore une fois a M. L'ancien Evèqne de Miepoix En
ma faveur pour ne pas vous en remercier. et vous supplier de me Continuer
votre protection, et vos bons o5ces auprPs de ce prelat. Ayant L'honneur