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                                        LETTRE AU PR~BIDENT DU  CONSEIL DE  MARINE - (12 septembre 1757)
                                                                                  A  Rouen ce 12 7b's  1741'
                                     Monsieur
                                         Permetes moy d? VOUS  demanrler ce que j'ay  a faire sur differentes Lettre~i
                                     que J'ay  reciies de La Colonie de la NouveUe Orleans.  On vient  de m'en  rcn..
                                     Voyer  de Paris  a  Rouen ou  je  suis actuellement pour  mer. propres affaires,  six:
                                     de la Louisiane et huit tant du provincial des Capueins de la provinee de Cham..
                                     pagne que de différents religieux  de cette provinee qui demandent a aller a Li1
                                     Nouvelle Orlénns  pour  y remplacer  Les  Sujets qui manquent  a  Leur  inission,
                                     tant  a  La Nouvelle  0rh:ans  que  dans  Les  digérents  postes  de  eette  Colonie
                                     qu'ils  desservent.  J'apprends  mPme  par  un  Religieux  particulier  nommé Li?
                                     père  f.  ainé  de Rainber\rilli~rs que  vous  Luy  avés accordé son  passage  et  il
                                     m'ecrit  en consequence iie Paris  où  il  s'est  rendu pour  avoir  son approbatioii
                                     et mon attache, suivant les dispositions faites par M. 1,'evkque de Quebec qui
                                     parlent  expressement  qu'il  ne partira aucun missionnairr séculier  n'y  régulier
                                     qu'il n'ait  été examiné par son vicaire générale resident pour cette effet a Paris.
                                         Je me  conformeray  sur  ccla  a  ce  que  raus  me  prescrivés,  Monsieur  et
                                     d'autant  plus  volontiers que cette Colonie a  grand  hesoin  d'ouvriers  apostoli-
                                     ques,  mais  je  ne pensois  pm  qu'il  eu past partir cette année La  voyant  trop
                                     avancéc.
                                         D'ailleurs  on m'cd de La Nouvelle  Orléans que Le  Superieur des Capu-
                                     cins que j'y  ay envoyé il y a 6 ans et qui est un excellent  sujet qui a rctably Le
                                     bon  ordre et L'Esprit apostolique dans cette mission est hors  de combat, etne
                                     peut plus etre utile a cette Colonie que par son bon  excmple et sa regularité ce
                                     qui prouve que cette Colonie a  grand besoin de sujets.
                                         On m'ajoute  qu'il  a passé cctte aiinCe un religieux en france pour y choisir
                                     Les sujets qui Conviendront mieux a cette niaison et qu'on  peut d'autant  plus
                                     s'en  rapporter a Luy qua c'est  un  exeellent sujet qui a  beaucoup d'intelligence
                                     de zèle et de regularité,  d'ailleurs  L'Esprit  pacifique  et Conciliant vivant  tres
                                     bien  avec les jesuites  et au gré  et a  L'EdiBcation  de toute La Colonie dont  il
                                     est aimé et respecté.
                                         Je Comptois sur  eela  eonfercr avec ce  Religieux  que je  connois d'ailleurs
                                     en ayant eu tres bonne idée dans l'Examen  que j'en  fis lorsque je  lui donnay  a
                                     paris son approbation ; imais  si ce religieux part dans le courant de cette ann6.e
                                     nous  n'avons  guere  le  tems  de  Conferer  ensemble  sur  Le  choix  des  suje7.s
                                     qu'ogre  Le provincial  pour  remplir  les postes  vacants,  Voila  Monsieur  cr qiii
                                     regarde  Les  Capucins e-t  snr cela  vous regleres  ce  qni conviendra  Le mieux  a
                                     vos arrangements que je  me suit toujours fait  un devoir de suivre, et par  soii-
                                     mission  aux  ordres  de la  Cour  et  par  déférciice  personnelle pour toutee qu'il
                                     vous a plu de me prescrire depuii  1732 que j'exerce  la jurisdietian  qui m'a  éité   i
                                     conferée dans la Colonie  de  La  1.ouiçiane et l'ay  trouvée comme  vous  scaviSs
                                     Monsieur,  dans un  etat  de trouble et  de  fermentation  très  contraire au  bivn
                                     de L'état  et de La religion  et J'osc  me flatter  que vous  avés été content  des
                                     mesures <le prudence ct de douceur  que j'ay  prises pour  y pacifier Les troub1.z~
                                     et y concilier les esprits du moins vous m'avés  fait l'honneur de me le dire dans
                                     Les  differentes occasions  qui  se  sont présentées  n'ayant  jamais  rien fait saris
                                     vous demander votre attache ct votre approbation. a L'égard  des personnes qui
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