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282 ARCHIVES DE QUBBEC
LETTRE AU PR~BIDENT DU CONSEIL DE MARINE - (12 septembre 1757)
A Rouen ce 12 7b's 1741'
Monsieur
Permetes moy d? VOUS demanrler ce que j'ay a faire sur differentes Lettre~i
que J'ay reciies de La Colonie de la NouveUe Orleans. On vient de m'en rcn..
Voyer de Paris a Rouen ou je suis actuellement pour mer. propres affaires, six:
de la Louisiane et huit tant du provincial des Capueins de la provinee de Cham..
pagne que de différents religieux de cette provinee qui demandent a aller a Li1
Nouvelle Orlénns pour y remplacer Les Sujets qui manquent a Leur inission,
tant a La Nouvelle 0rh:ans que dans Les digérents postes de eette Colonie
qu'ils desservent. J'apprends mPme par un Religieux particulier nommé Li?
père f. ainé de Rainber\rilli~rs que vous Luy avés accordé son passage et il
m'ecrit en consequence iie Paris où il s'est rendu pour avoir son approbatioii
et mon attache, suivant les dispositions faites par M. 1,'evkque de Quebec qui
parlent expressement qu'il ne partira aucun missionnairr séculier n'y régulier
qu'il n'ait été examiné par son vicaire générale resident pour cette effet a Paris.
Je me conformeray sur ccla a ce que raus me prescrivés, Monsieur et
d'autant plus volontiers que cette Colonie a grand hesoin d'ouvriers apostoli-
ques, mais je ne pensois pm qu'il eu past partir cette année La voyant trop
avancéc.
D'ailleurs on m'cd de La Nouvelle Orléans que Le Superieur des Capu-
cins que j'y ay envoyé il y a 6 ans et qui est un excellent sujet qui a rctably Le
bon ordre et L'Esprit apostolique dans cette mission est hors de combat, etne
peut plus etre utile a cette Colonie que par son bon excmple et sa regularité ce
qui prouve que cette Colonie a grand besoin de sujets.
On m'ajoute qu'il a passé cctte aiinCe un religieux en france pour y choisir
Les sujets qui Conviendront mieux a cette niaison et qu'on peut d'autant plus
s'en rapporter a Luy qua c'est un exeellent sujet qui a beaucoup d'intelligence
de zèle et de regularité, d'ailleurs L'Esprit pacifique et Conciliant vivant tres
bien avec les jesuites et au gré et a L'EdiBcation de toute La Colonie dont il
est aimé et respecté.
Je Comptois sur eela eonfercr avec ce Religieux que je connois d'ailleurs
en ayant eu tres bonne idée dans l'Examen que j'en fis lorsque je lui donnay a
paris son approbation ; imais si ce religieux part dans le courant de cette ann6.e
nous n'avons guere le tems de Conferer ensemble sur Le choix des suje7.s
qu'ogre Le provincial pour remplir les postes vacants, Voila Monsieur cr qiii
regarde Les Capucins e-t snr cela vous regleres ce qni conviendra Le mieux a
vos arrangements que je me suit toujours fait un devoir de suivre, et par soii-
mission aux ordres de la Cour et par déférciice personnelle pour toutee qu'il
vous a plu de me prescrire depuii 1732 que j'exerce la jurisdietian qui m'a éité i
conferée dans la Colonie de La 1.ouiçiane et l'ay trouvée comme vous scaviSs
Monsieur, dans un etat de trouble et de fermentation très contraire au bivn
de L'état et de La religion et J'osc me flatter que vous avés été content des
mesures <le prudence ct de douceur que j'ay prises pour y pacifier Les troub1.z~
et y concilier les esprits du moins vous m'avés fait l'honneur de me le dire dans
Les differentes occasions qui se sont présentées n'ayant jamais rien fait saris
vous demander votre attache ct votre approbation. a L'égard des personnes qui