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                                       Le quatrieme article concerne l'Isle  royale dans le cas au cette Isle rentre-
                                   rait sous la damimtion dri Roy.  JI s'agit  des recollets auxquels M. l'Ev@que
                                   de Qnebec voudroit substituer des pretra seculiers, et il est question des frcres
                                   de la  Charité qu'on  a eu autrefois.  Le  projet d'etahlir  a  I'isle royale et dont
                                   M. I'Eveque de Quebec ne: veut point.  II ma cnvoye sur ces deux articles  un
                                   mcmoire fort detaillé  des  raisons  d'opposition  qu'il  a  pour  les  uns  ct pour les
                                   autres, et que je feray valloir dans leur tems si vous lc permettez Monseigneur.

                                           Lettres des Jesuites et des  Capucins de la Nouvellc Orleans
                                       L'une  du pere Vitry superieur  des Jesuites  du  13 Qbr'  1715  et l'autre  <lu
                                    pere  Charles  de  Rambervilliere  capucin  superieur  de  sa  maison  et residents
                                   l'un  ct l'autre  a la Nouvelle  Orleans.
                                       Il paroit par  les lettres de ces deux peres  qiie les Jesuites  et les  Capucins
                                   aont  actuellement  dans  Urie  grande  union  et. unc  parfaite  intelligence  et tout
                                   ce qui  me  revient  de cetle  colonie  me  le  prouve  egallement,  mais les lettres
                                   de ces deux  peres  conticnnent  quelques  articles particuliers  qui regardent  les
                                    details dont ils sont charg6s.
                                       Le  pere  Vitry  jesuite  me  rend  compte du  Spirituel  et du  Temporel  iles
                                    Crsulines dont il est superieur et a I'egard  du temporel il m'expose  L'embaraa
                                    ou elles se trouvent, tant siur leur revenu  que sur 1s caducité de leurs batiments,
                                    mais  pour  ne pas  faire de double employé, je  reserve  ce détail  a  l'extrait  des
                                    lettres des religieuses ursulines qui sont en grande nombre.
                                       Le  pere  Charles  superieur  de la  mission  des  Capucins  se lotie beaucoup
                                    de tous ses confreres, chacun dans leur poste qu'ils  desservent au grande con-
                                    tentement  et a l'edificatioii  de toute la colonie mais il  se plaint de deux choses
                                    auxquelles j'avois  dessein  de remedier  depuis longtems.
                                       S'il ne s'agissoit  que de mes sains et de mon travail, j'i  emploierois  l'un
                                    et l'autre avec grand plaisir,  mais il y  a une depense a faire que je  ne  suis pas
                                    en etat de soutenir avec les ports de lettres qu'il ne faut paièr.
                                       Tous les mwsionnaires  de cette colonie  manquent  de rituels  pour l'admi-
                                    nistration des samemens r.t de catéchismes pour l'unifoimité de l'Instruction  ;
                                    les projets que j'avois  lait,$ sur eela sont restés sans executions faute d'en  pou-
                                    voir faire la depense.
                                       Lettres (les Yamarois  et des Illinois desservis par les pretres  séculiers
                                                que fournit. le seminaire des missions etrangeres.

                                        M.  Mercier  qui est  ruperieur  de cette mission  se plaint  toujours  amere-
                                    ment de la grande quantité  d'eau  de vie  que les françois.  tant  voyageurs que
                                    marchands  repandent  parmy les  sauvages et les  nations  domieiliées  qui sont
                                    toujours prestes ase revolter et a s'egorger  mutuellement.  par l'usage  et I'excès
                                    de cette malheureuse  boisilon.
                                        Ce  bon  missionnaire  ne  cesse  de  demander  qu'on  veuille  bien  y  mettre
                                    ordre.
                                                  Lettres des Ursulines de la Nouvelle  Orleans

                                        Ces bonnes religieuses n'ont cessé d'ecrire  depuis  le 7 mars  1745  jusqu'au
                                    13 novembre dernier, par  toutes les  voyes par lesquelles  elles ont pu  m'adres-
                                    ser leurs lettres.
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