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278 ARCHIVES DE QUÉBEC
Le quatrieme article concerne l'Isle royale dans le cas au cette Isle rentre-
rait sous la damimtion dri Roy. JI s'agit des recollets auxquels M. l'Ev@que
de Qnebec voudroit substituer des pretra seculiers, et il est question des frcres
de la Charité qu'on a eu autrefois. Le projet d'etahlir a I'isle royale et dont
M. I'Eveque de Quebec ne: veut point. II ma cnvoye sur ces deux articles un
mcmoire fort detaillé des raisons d'opposition qu'il a pour les uns ct pour les
autres, et que je feray valloir dans leur tems si vous lc permettez Monseigneur.
Lettres des Jesuites et des Capucins de la Nouvellc Orleans
L'une du pere Vitry superieur des Jesuites du 13 Qbr' 1715 et l'autre <lu
pere Charles de Rambervilliere capucin superieur de sa maison et residents
l'un ct l'autre a la Nouvelle Orleans.
Il paroit par les lettres de ces deux peres qiie les Jesuites et les Capucins
aont actuellement dans Urie grande union et. unc parfaite intelligence et tout
ce qui me revient de cetle colonie me le prouve egallement, mais les lettres
de ces deux peres conticnnent quelques articles particuliers qui regardent les
details dont ils sont charg6s.
Le pere Vitry jesuite me rend compte du Spirituel et du Temporel iles
Crsulines dont il est superieur et a I'egard du temporel il m'expose L'embaraa
ou elles se trouvent, tant siur leur revenu que sur 1s caducité de leurs batiments,
mais pour ne pas faire de double employé, je reserve ce détail a l'extrait des
lettres des religieuses ursulines qui sont en grande nombre.
Le pere Charles superieur de la mission des Capucins se lotie beaucoup
de tous ses confreres, chacun dans leur poste qu'ils desservent au grande con-
tentement et a l'edificatioii de toute la colonie mais il se plaint de deux choses
auxquelles j'avois dessein de remedier depuis longtems.
S'il ne s'agissoit que de mes sains et de mon travail, j'i emploierois l'un
et l'autre avec grand plaisir, mais il y a une depense a faire que je ne suis pas
en etat de soutenir avec les ports de lettres qu'il ne faut paièr.
Tous les mwsionnaires de cette colonie manquent de rituels pour l'admi-
nistration des samemens r.t de catéchismes pour l'unifoimité de l'Instruction ;
les projets que j'avois lait,$ sur eela sont restés sans executions faute d'en pou-
voir faire la depense.
Lettres (les Yamarois et des Illinois desservis par les pretres séculiers
que fournit. le seminaire des missions etrangeres.
M. Mercier qui est ruperieur de cette mission se plaint toujours amere-
ment de la grande quantité d'eau de vie que les françois. tant voyageurs que
marchands repandent parmy les sauvages et les nations domieiliées qui sont
toujours prestes ase revolter et a s'egorger mutuellement. par l'usage et I'excès
de cette malheureuse boisilon.
Ce bon missionnaire ne cesse de demander qu'on veuille bien y mettre
ordre.
Lettres des Ursulines de la Nouvelle Orleans
Ces bonnes religieuses n'ont cessé d'ecrire depuis le 7 mars 1745 jusqu'au
13 novembre dernier, par toutes les voyes par lesquelles elles ont pu m'adres-
ser leurs lettres.