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que vous aviés faits en laissant ehacun superieur et grand vicaite de na mksion
                                      1'  pour eviter toute jaloueie et le mauvais effet des discussions qui  cn  naissent,
                                      2'  pare.  que les  jesuites  ne  veullent  accepter  de jurisdiction  et d'inspection
                                      que sur eux m&me, disant  que eela  est contraire a l'esprit  de leur  institut,  sa
                                      6th la décision du p.  provincial de la provinee  de {rance, et celle du p. général
                                      a qui on en a écri a Rome ce qui m'a déterminé a prendre le party de m'adres-
                                      ser à M. le nonce pour  obtenir une dispense et m&me un ordre du Se pere,  pour
                                      le tems seullement,  et les  conjonctures  ou vous  pourriks  en  avoir besoin pour
                                      les colonies esloignées et que vous ne pouves gouverner  par  vous même.  voilà
                                      ou nous en sommes Monseigneur,  c'est  a vous a me donner des ordres  positifs
                                      et  a  me  prescrire  la  conduite  que je  dais tenir,  et je  vous  supplie  de  vouloir
                                      bien  ne  rien  laisser  a  ma  décision ; lorsqu'on  agit  en second  on  est  bien  aise
                                      de ne rien prendre sur soy quant a la fermeté pour erecuter  vos  ordres, rappor.
                                      th voue en a mon exactii.ude
                                         je  suis  avec  respect  Monseigneur  votre  tres  humble  et  tres  obeissant.
                                      serviteur.
                                                                                L'abb6 DE LIBI~EDICU.
                                      ce 1"  may 1742.
                                                                   ---


                                                                             -
                                                  LETTRE Mm' DE  POHTBBIAND MAI  1743)
                                                                               (4



                                         11 est juste  de vous rendre exactement compte de ma petite administratio:n
                                      dam la  commission  dont vous  m'avbs  honoré.  vos  missionnaires  de la  nou-
                                      velle  orleans  se  conduisent  ~sés bien,  du  moins  a  ce  qui  me  paroit  par  lis
                                      lettres  qui  me  viennent  de cette colonie,  vos  nouveaux  reglements  y  ont  é1.é
                                      suivis par  les cappueinq  et  après  les  premieres  iepresentations  ils  ont pris  le
                                      party de la soumission.  Leur provincial de champagne a prw toutes les mesures
                                      les pluri convenables pour  pncifier cette colonie en  y envoyant de bons sujet<, ;
                                      il y  a  surtout envoyé  un  gardien  homme ferme et fort regulier  qui a tout mis
                                      dans l'ordre.  Le  Roy  a  nommé  pour  gouverneur  de cette colonic M. de Vau-
                                      dreuil qui m'a  paru trer; bien intentionné et tres disposé à proteger les mission-
                                      naires  qui se conduiront bien.  mais le pere provincial  de champagne deman-
                                      de touiours que ses religieux soieut retsblis  dans la jurisdiction  qu'ils avoient
                                      aur  eux  mames et  a  ne point  dependre des jésuites.  C'étoit  le premier  reg'le-
                                      ment  que  vous  aviés  fait Monseigneur  et  que  vous  aves  cru  devoir  chang:er
                                      pour de bonnes  raisons.  kinoy  VOUS lerés BUI cela ce que vous jugeres  a propos
                                      e'est  a moy a recevoir  vos ordres et a les executer  ; mais le pere provincial iles
                                      jenites doit vous eciire luy même  a ce qu'il  m'a  dit  pour  vous supplier  de les   .
                                      decharger  de la juiirdiction  sur les capucins disant que cela  est contraire anx
                                      regles de leur institut.  Si vous me donnes sur eela de nouveanx ordres je ni'y
                                      conformersy.  d'icy  a ce tems Ir je suii~ay les derniers.
                                         Il est aussy arrivé quelque mouvement a l'isle  Royale dont M. de Migiiac   :
                                      vous aura informé.  M. de combe vous en ecrit aussy a ce qu'il  mc dit ; pour
                                      ce qui me regarde seullement  voicy Monseigneur  ce qui s'et passé : le provin-
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