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peux vous importuner de cette nouvelle demande pour cette année il m'a
paru par Leurs r6ponses qu'ils etoient favorables a La demande de La Com-
munauté. Ces bonnes et Snintcs filles me demandent de leur faire un Envoy
de Livres francois et Latins pour Leurs classes. C'est une dépense que je ne
suis pas en etat de faire riar moy même, mais a mon retour a Paris, je compte
m'adresser a quelques personnes charitables qui voudront bien m'aider a faire
Les fonds neceasaire pour Cet envoy auquel je joindray quelques petits Liwes
de devotion et d'instruction pour donner en prix et reeompense dans Les Clas-
ses pour exciter L'cmulatiion.
Je ne vous aurois pas importuné de cet article ; mais j'ay besoin d'une
faeilit.5 pour I'envoy de ccis Liwes et on ma dit qu'avec votre agrement je pou-
vois Les mettre avec 1;envoy des reniedes. J'ose espérer que vous M'accor-
deres cette grace. II y a encore plusieurs autres articles que je supprime pour
ne pas faire un volunie di: ma Lettre; ces differents articles entreront daus Le'
extraits que je vous 1ers.y comme a L'ordinaire des Lettres que j'ay recuer
affin que vous y mettics -$.os apostilles pour m'y conformer dans mes reponses.
Je ne vous dis rien des Jesuites de La Louisiane ce sont d'excellents sujets,
qui se conduisent for bien dans leur mission des Ilinois, et des Missouris etc.
Ils ont un pere de Vitry resident a La Nouvelle Orleans qui y enerees La. <
jurisdiction de grand vicaire 3Ur les Capucins suivant les dernieres arrange-.
ments de M. L'Eveque de Quebec. C'est un esprit Liant et Conciliant quii
conduit trPs bien Sa barque et au p.6 même de ceux sur qui il a autorité.
Je n'ay point Encoire reeue nies Lettrs des filissionnaires pretre seeu..
lier8 qui sont aux Taniarois elles me viennent quelque fois par Quebm.
Je prends La Libert6 de rappeler Les pauvres religieuses de La Congre..
gation de Louisbourg qui, sont a La Rochelle, elles ont grand besoin de Seîoui
pour subsirter, Si la cour veut bien leur en accorder comme L'année derniere.
Je suis avec respect. Monsieur votre très humble et très obeissant servi-
teur,
12 7b'" 1747
Monsieur.
Apres vous avoir parlé des affaires d'autruy, permetb moy par La Confian-
ce que J'ay En vos bontis pour moy de vous parler des miennes et de ma situa-
tion présente.
Je suis venu a Rourn pour y achever des reparations que j'ay commencées
des 1742 et que j'ay continuées chaque annee jusqu'a celle ey que je compte
finir par un dernier effort qui ira a plus de 8000' qui jointes a ce que j'ay étb
forcé de faire depuis 1742 font un objet de plus de 22000' de depense que j'a:y
6té obligé de soutenir rlt:puis ce tems la sur une ahbaye qui va au plus a 300i11
de net par an deduetion des charges.