Page 193 - index
P. 193

Gai1lai.d son subdélégué de faire la dite visite et de prier
                            M. de Callières, Gouverneur de Montréal d'y tenir la main
                            afin d'empêcher  les abus' qui pourraient  se commettre en
                            ce rericoutre, duquel ordre le dit Iriteiidaut donna cornmu-
                            nication à Mr le Comte de Frontenac afin de rie rien faire
                            sans sa participation;  mais ces précautions et l'exactitu-
                            de du Sr Gaillard à faire la dite visite comme il paroit par
                            son procès verbal  n'out  pas empêché qu'il ne se soit com-
                            itiis de très grands abus.  Dès cette année il est venu à la
                            connoissarice  de  l'Intendant  que le dit  Sr de  Louvigny
                            avoit emporté au par delà ce qu'il avoit déclaré au Si. Bail-
                            lard pour 3783 1.10 s de marchandises dans lesquelles il y
                            avoit 206 pots d'eau de vie, et il a renvoïé secrételnent par
                            les caiiots qui sont descendus cette année 10 paquets de ro-
                            bes de castors g-ras qu'il a adressé ail Sr Roland à 4 lieues
                            au  dessus de Montréal  avec la lettre dont la  copie est  cy
                            jointte  qui  fera  comioitre  à  Mgr  quel  jugement  on  doit
                            faire de sa conduite.  II est encore inportant de faire re-
                            marquer qu'outre cette quaiitité de Castors le Sr de Lou-
                            vigny en a envoïé ouvertement à sa femme pour 4500 1. et
                            il n'y  avoit qu'un mois qu'il étoit à Michilimaquinac lors-
                            quLil a fait ce retour.
                                 Il seroit injuste qu'un particulier qui auroit acheté un
                            congé ne piit pas vendre à un autre dans le païs de traite
                            les inarch:tndises qui lui resteroient et qu'il fut obligé pour
                            traiter un restant à hyverner  ou de le rapporter.  Il est
                            constant qu'ut1 congé est une permission de porter plein un
                            canot de marchandises  pour  les traiter avec les Sauvages
                            pour de la pelleterie, que cc soit un particulier ou un autre
                            qui les traite celà est égal.  Il ii'y a que le cas qui est d'en
                            avoir porté sans permission ou on puisse encourir une pei-
                            ne.  D'ailleurs  tous les voïageurs aïant été conimandés de
   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198