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Gai1lai.d son subdélégué de faire la dite visite et de prier
M. de Callières, Gouverneur de Montréal d'y tenir la main
afin d'empêcher les abus' qui pourraient se commettre en
ce rericoutre, duquel ordre le dit Iriteiidaut donna cornmu-
nication à Mr le Comte de Frontenac afin de rie rien faire
sans sa participation; mais ces précautions et l'exactitu-
de du Sr Gaillard à faire la dite visite comme il paroit par
son procès verbal n'out pas empêché qu'il ne se soit com-
itiis de très grands abus. Dès cette année il est venu à la
connoissarice de l'Intendant que le dit Sr de Louvigny
avoit emporté au par delà ce qu'il avoit déclaré au Si. Bail-
lard pour 3783 1.10 s de marchandises dans lesquelles il y
avoit 206 pots d'eau de vie, et il a renvoïé secrételnent par
les caiiots qui sont descendus cette année 10 paquets de ro-
bes de castors g-ras qu'il a adressé ail Sr Roland à 4 lieues
au dessus de Montréal avec la lettre dont la copie est cy
jointte qui fera comioitre à Mgr quel jugement on doit
faire de sa conduite. II est encore inportant de faire re-
marquer qu'outre cette quaiitité de Castors le Sr de Lou-
vigny en a envoïé ouvertement à sa femme pour 4500 1. et
il n'y avoit qu'un mois qu'il étoit à Michilimaquinac lors-
quLil a fait ce retour.
Il seroit injuste qu'un particulier qui auroit acheté un
congé ne piit pas vendre à un autre dans le païs de traite
les inarch:tndises qui lui resteroient et qu'il fut obligé pour
traiter un restant à hyverner ou de le rapporter. Il est
constant qu'ut1 congé est une permission de porter plein un
canot de marchandises pour les traiter avec les Sauvages
pour de la pelleterie, que cc soit un particulier ou un autre
qui les traite celà est égal. Il ii'y a que le cas qui est d'en
avoir porté sans permission ou on puisse encourir une pei-
ne. D'ailleurs tous les voïageurs aïant été conimandés de