Page 192 - index
P. 192
194 ARCHIVES DE QUEBEC
Et plus bas, par Monseigneur. Signé Monseigiiat.
REMARQUES FAITES PAR L'INTENDANT SUR LA DITE ORDONNANCE
Au lieu que cette prolongation ait causé des abuv et
des desordres, elle n'a été que préjudiciable à ceux qui ont
eu des congés en ce que les derniers ont été donnés en 1686,
et on n'a commencé à en recevoir le produit qu'en 1689,
n'aïant été descendu aucune pelleterie en 1687 ni en 1688.
à cause de la guerre, et ce retardement a causé une perte
considérable aux Négocians. Depuis que je suis en ce
païs, il n'a pas monté un seul françois pour porter des
marchandises aux Outaouacs sans peimission, et il a été
fait des Règlen~ens et ordonnances par M. de Denon~rille
et par moi au sujet de cette traite que nous avoris donné
ordre au Sr de la Durantay qui y commandoit de faire
exécuter, ce qui a été fait et nous n'en avons eu aucune
plainte.
Ce n'est pas le fait du Commandant d'un semblable
détachement qui est marchand tenant magasin à Québek
et à filontréal et qui porte des marchandises pour traiter
à son profit, de visiter ce que cliaeun porte, celà se doit fai-
re par des gens désintéressés, non commerçants qui n'aient
aucune relation avec les voïageurs Dans l'ordre on doit
même visiter ce que porte le Commandant qui pourroit.
étant de concert arec les voïageurs, ou aïant quelqu'autre
intelligence secrète, se servir d'une pareille occasion pour
porter des marchandises ou des boissons enyvrantes contre
les défenses du Roi et faire lin gain de 50 à 60000 1. dans un
an au préjudice des peuples de la colonie pour qui les con-
gés sont destinés, c'est pourquoi l'Intendant a cru que le
devoir de son emploi exigeoit qu'il donnat un ordre au Sr