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G2 ARCHIVES DE QUEBEC
tions par l'abattis du bois la culture et semence de deux
arpens de terre, l'avance de quelques farines aux familles
venantes, on peut à leur égard demander en premier lieu
ce qui est demandé des vieux hivernans, qu'ayant reçu
deux arpens en état de reiidre les fruits de la culture et de
la semence qui aura été confiée à la terre, ils en cultivent
deux autres dans les trois ou quatre années suivantes celle
de leur arrivée, pour ne leur pas demander ce remplace-
ment dans la première ou la secoiide, ce qui les divertiroit
trop de l'amélioration de leur habitation dans un temps
auquel elles ont besoin de toute leur application pour leur
donner l'établissement duquel dépend celui de toute leur
famille; et pour le bénéfice qu'elles reçoirent par la con-
cession de la terre au lieu de cens sir cens, censives ou au-
tres redevances qu'emportent avec soi les concessions de
ce pays, ils engageront au service du roi leur premier-né
lorsqu'il aura atteint l'âge de seize ans, qui connnencera
son noviciat dans une garnison des forts, sans qu'il puisse
prétendre autre solde que celle de sa subsistance, ou celle
qui lui pourra être ordonnée par les états de Sa Majesté
durant le service qu'il rendra. Cette obligation n'ajoute
presque rien à celle qu'un réritable sujet apporte au mou-
de avec sa naissance, mais il semble que lorsque cette con-
dition est stipulée, elle est moins rude quand elle est exigée
que lorsqu'il n'en est rien dit dans les contrats des terres
données comme se donnent toutes celles du Canada.
Comme dans toute cette distribution, il n'est rien ré-
servé au profit de la Compagnie des Indes Occidentales,
que Sa Majesté veut bien gratifier de l'avantage que donne
en cas pareil le droit de seigneurie, où les habitations re-
lèveront immédiatement d'elle, et en ce cas, la haute,
moyenne et basse justice pourra lui être attribuée, avec le