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après qu'on aura eu égard à l'épargne qu'il convient faire
cri retranchant la rriultiplicité des juges que des autres
officiers necessaires ai1 public, ils piiissent recevoir la
Justice qu'ils demanderont avec inoins de temps et moins
de frais quc n'cn souffrent ceux qui sont obligez de recher-
cher un juge à quatrc ou cinq lieurs de leur hahitatioil
trop éloignée.
50 Que dans leurs maladies ou blessures ils puissent
être pliispromptement secourus par un seul et même chi-
rurgien qui veillera à la conservation de deux ou trois
comnîiinautés.
60 Qu'un paitre coiluriun pour la garde caiiuniinr
des bestiaux puisse saucer les bleds des dégats qiie les dits
hestiaux ont accoutuini! de faire dans les chairips des ha-
bitat,ions LU ne sont pas en corps de connnuuauté et pour
plusieurs autres raisons qu'il seroit inutile de déduire.
Après qii'il aura esté estimé i propos de former des
villages en corps de connnuuauté, il est bon d'observer
qu'il iriq~orte très-fort au service du roi et au salut du
pays de Canada de les planter alitant qu'il se p0uri.a dans
le voisinage de Québec, pour les raisons suivantes :
1. Pour le mutuel secours que Québec et ses habita-
tions s'entre-donneront, celles-ci fournissant à l'aiitre les
productions de leurs terres, bois, bleds, légunies, herbages
et les émolumens dc l'bconomie champêtre et des niénage-
~ies qui se peuvent faire par nourriture de bestiaux, vo-
lailies, oeufs, heurre, lait, fromages et autres denrées né-
cessaires à la vie, et si rares à Québec, qu'clies s'y vendent
excessivement, eu échange desquelles ils recevront des
n~arcliandises du dit Québec, les étoffes, toiles, souliers et
autres qui viennent de France pour l'usage des colons.
II. Que coinnle la proximité de Québec, outre la pro-