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ARCHITrES DE QUEBEC                          59
                          tera devra se faire à de vieux hivernans, capables d'infor-
                          mer les chefs de fanlilles nouvrllemeiit venues et établics,
                          de la nianièïe de cultiver plus utilement la terre en  la tra-
                          vaillant dans ses saisoiis, suit cie rive voix! soit par l'exem-
                          ple  de leur application ail travail  : et  j'ajoutr  que s'il  se
                          trouve  des  gens de  différents métiers,  servant  ordinaire-
                          inent à fournir quclquc  chose de leur  p~ofession qui soit
                          utile à l'usage  commun des  habitants  de  ces  bourgades,
                          comme charpentier, maçori, savetier et  autres, il sera très
                          à propos de les introduire  en icelles, afin que  sans sortir
                          du bourg, toutes les choses iiécessaires, tant à la nourriture
                          qu'au logernent et vétement de l'homme  se trouve pour  la
                          comrriodité de celui qui l'habite.
                              Quant aux clauses et charges qui seront stipulées dans
                          les contrats qui seront faits en faveur des concessionnai-
                          res, il semble qu'elles doivent stre différentes selon la dif-
                         férence des sujets qui en seront gratifiés.
                              Les soldats du régiment  de  Carignan-Salière. ou des
                         garnisons des forts de Qiikhec, des Trois-R,ivières ct Mont-
                         réal &ant de droit  et de  fait engagés au roi par la  solde
                         qu'ils ont reçue, ne  pouvant  se dispenser  de continuer de
                         rendre  dans  le  tems et  dans les occasioi~s futires  leurs
                         services à Sa Majesté, soit pour  la  défense du pays  dans
                         laquelle ils s'iilt6rcsseront,  comme ilaris la chose publique
                         et le  salut commun  de  tous,  soit  pour  toutes  entreprises
                         qui  regarderont  l'utilité  et  l'avantage  de  l'ancienne  et
                         Nouvelle-France, 'ainsi il n'y a. aucun inconvénierit de leur
                         donner les terres qu'ils  défricheront à cette condition qui
                         ne  leur  sera pas  onéreuse, puisqu'elle  ne  les  sortira pas
                         de celle  dans laquelle ils  se  troiivent  à  présent, et parce
                         qu'ils  ne  se peuvent  établir  par leur  seul travail,  il  faut
                         de  nécessité  les  assister  dans  les  premières  années.  Il
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