Page 99 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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Les Anglois, fidèles  imitateurs  de  la  fQmcité de  nos
                                           sauvages, ont fait la chevelure  h  quelques habitants de
                                           la  cate  du  Sud.  Croira-t-oii  qu'une  nation  policée
                                           s'aoharne  de  sang-froid  h  mutiler  des cadavies ?  Cette
                                           barbarie  auroit  QtQ abolie parmi les  sauvages, s'il étoit
                                           possible  de les corriger.
                                             On leur  paye  fort cher  les  prisoniiiers,  très peu  les
                                           chevelures.  On  s'y  est  pris  de toutes les manières et
                                           sans fruit;  mais  on  n'a  pas  du  moins  B  se  reprocher
                                           d'avoir suivi leur exemple.
                                             La nuit dernière nous avons été fort alertes, les mou-
                                           vements  extraordinaires  de  l'escadre  faisant  toi~jours
                                           soupqonner quelque manœuvre qui. tire h  conséquence.
                                             2 septembre 1759. - Tous les  mouvement?  de  Veil-
                                           nemi  semblent  nnnoncer  son  départ  du  camp  qu'il
                                           occupe sur la rive gauche du Sauli-Montmorency.   On
                                           a. cru  voir  quantitk  de  berges  se  retirer  pleines de
                                           monde.  Il est certain qu'il y  en avoit plusieurs sur le
                                           rivage et que nous en bris&mes une d'un coup de canon.
                                           A midi un  des  bâtiments,  qui  étoit  mouillQ avec  une
                                           frégate  au-dessous  du  Sault,  mit  à  la  voile  et  passa
                                           sous  le  feu  de  nos  batteries  pour  joindre  l'escadre.
                                           J'aiiai  entre onze heures  et  minuit, jusqu'h  la  cascade
                                           du  Sault,  snns  apercevoir  daim  le  camp  ennemi  une
                                           seule  sentinelle.  J'entendis  A mon retour le bruit des
                                           lames,  et, coniine  je  n'avois  rien  ouï  dans  le  bas,  je
                                           conclus que o'étoient  des chaloupes ou  berges qui rame-
                                           noient au camp  dans les  ténèbres les troupes qu'on  en
                                           avoit vues partir pendant le jour.  A  deux heures, M.  le
                                           marquis de Montcalm me fit  appeler.  J'appris  que les
                                           vaisseaux au-dessus  de Québec qui avoient eu le vent
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