Page 98 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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curB,  le  sieur  de  Portneuf.  N'ayant  lins  été  les plus
                                   forLa,  huit  hommes  ont  été  tués et la chevelure levée.
                                   Ils ont été si mutiles  qu'on  a eu peine h reconnaître  le
                                   cadavre de l'ecclésiastique.  Ce fait s'est,vérifié.
                                      La fi6gate la &fanon, de  vingt-six  canons,  a  touché
                                   et  péri  aujourd'hui  entre  les  Grondines  et  Descham-
                                   bault ; on a sauvé l'éqiiipage  et le canon.
                                      1" septembre  1759. -Hier   au  soir,  h  deux  heures
                                   de marée montante,  quatre  voiles  ont passé  sous le feu
                                   de  la  plnce  et  ont  été joindre  celles  que  Ics  enneinia
                                   ont  fait  monter  au-dessus de Québec.  C'étoient  deux
                                   frégates et deux goélettes.  Cette  nianceuvre ct celle du
                                   déblai  du  canip du Sault, trés décidé  aujourd'hui,  fait
                                   craindre avec raison  que l'ennemi  lie tente  de  s'établir
                                   entre Québec  et  Montréal.  Le  nombre  des  bâtiineiits
                                   qu'il  a  fait  remonter  fait  soupçoiiner qu'il  joint  A ce
                                   projet  celui  de  détruire  notre  petite  niarine.  On  a
                                   proposé  de  couler  B  fond  plusieurs  de  nos  bâtiments
                                   pour leur interdire la navigation dans le haut du fleuve.
                                   On n'a  pas encore pis de parti;  peut-dtre  qu'au  fait et
                                   au  piendre, la  sonde à  la main.  cette  manœuvre  sera
                                   jugée  impossible.
                                     M.  le  marquis  de  Montcalm  a  fait  sa  disposition.
                                   Dés qu'il  sera certain que M.  Wolfe aura abandonné sa
                                   position  du Sault, il portera  A  la  droite,  la plus grande
                                   partie de ses forces, sans dégarnir absolument la gaiiche ;
                                   tiendra des troupes prêtes  se jeter dans la ville  en cas
                                   que  l'ennemi  s'étant  embossé,  eût  ruiné  les  batteries
                                   de la Basse, afin de disputer la prise de la Haute ; et un
                                   corps  A  portée  de  joindre  M.  de Bougainville,  en  cas
                                   que l'effort  se fit dans sa partie.
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