Page 101 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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604 JOURNAL DU MARQUIB DE MONTCALM
mortier de la gauche et de l'établir entre la Canardibre
et la batterie du vieux camp.
Le 5 septembre 1759. -Tics bâtiments an-dessus de
Quhbec toujours h hauteur de Sillery. Cne colonne
ennemie de quelque deux mille hommes est montée
par terre jusqu'h 1s riviére <Etchemin tl la côte du Sud.
On a augmenté taus les postes de notre cummunication
et M. de Bougainville suit la côte du Kord la marche
de l'ennemi et y proportioiine 1;s sienrie. On a entendu
une canonnade as,sez vive qui ii'étoit qu'un petit défi de
nos carcassières avec les vaisseaux. A neuf heures, j'ai
fait la visite de toutes les batteries, et, A oiize, on vint
m'avertir que la droile passeroit la nuit au bivouac.
La pluie abondante qui est tombée tonte la nuit, a fait
reiitrer les troupes une heure avant le jour. Cette pré-
caution avoit étd prise sur le ra,ppoit d'un dgserteur qui
annonce une attaque au-dessous de la place notre
droite. Le mortier est rendu h sa destination mais la
pluie a empechh de travailler.
La nuit du 5 au 6, les retranchements bordés et les
troupes au bivouac.
6 septembre 1759. -On a vu mamher des troupes
du camp de la pointe de Lévis et remonter de la même
maniire que la veille. Un bateau a passé sous le feu
de la place en plein jour et a joint les vaisseaux qui
sont au-dessus de Québec sans se ressentir de plus de
deux cents coups de canoii et de plu sieur^ bombes qui
lui ont 4th tirées. La batterie de la pointe de Lévis a
fait iin grand feu sur les notre3 pendant que le bateau
passoit. Nous y avons perdu trois ou quatre hommes,