Page 13 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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ddfinitiong prhcddentes  et  satisfaire A  toutes  les autres  prescrip-
                                 tions des articles 2 A  t6 du Code du travail.
                                   II ne faut pas se  dissimuler,  d'ailleurs,  que si  on étendait trop
                                 Iary;eruent,  et  en  l'espece  sans raison,  la définition  de I'appren-
                                                                       seize
                                 lissage,  p~esque tous-les enfants  de  treize  ?i ans pouiraient
                                 Otre  considérés  comme  de3  apprentis.  Presque  tous,  en  effet.
                                 apprennent  plus  ou  moins  rapidement une profession,  au sens
                                 large  du  mot.  Cette  extenlion  enlralnerait  une  augmentation
                                 nolalile,  et contraire au prin~ipe qui  a inspiré le  législateur,  des
                                 charges financières  de la loi nouvelle.
                                   II ne suffit  donc pas qu'un  conlrat d'apprentissage  ait é18 passé
                                 au nom de l'enfant,  encore faut-il,coiiformémenlà  nosprfimlsses,
                                 qu'il  s'agisse  vraiment  d'apprenlissage.  Puisqu'il es1 notoire que
                                 l'apprentissage  n'eaisle  pas  dans  cerlaines  induslries,  il paralt
                                                                                    -
                                  nécessaire de réserver  h des  comoélences  techniuueo la désicna-
                                  tion des métiers comportant réelle;nent  appreiiliss~ge; et puisque,
                                 d'autre part,  les  usages  locaux,  les  conditions d'exercice  de cer-
                                  taines induslries se trouvent osez variables  il ~nralt convenable
                                  de recourir ù des compétences régionuler.  La lisic des professions
                                  dans lesquelles exisle  la proliiluc de I'apprentissajic  devruil Btre
                                  cireaste localement par leisoins du ore:it;  a~rks ails des conseils
                                  généraux et des comités ile l'enseig~oment téchniquc instituhs par
                                  le décret du 44 octobre 1914. L'iipproliation  des iiiinistres conipé-
                                  tents assurerait  une application~üniforiiie de la  loi. Le conlrai B
                                  l'occasion  duquel  le  chef de famille réclamerait le  hénélice de la
                                  loi devrait  d'ailleurs  elre  passé  pour une  dur4e  conforme  aux
                                  usages locaux. Une Lelle disposition aurait pour effet de développer
                                  la prnlique des contrats d'apprentissage  de durée siiîîisanle pour
                                  que  I'enfanl  puisse  apprendre  cornpleternent  le  métier  qu'il  a
                                  clioisi,  el  contribuerait  B  écarter  du bénéfice  da la loi I'appren-
                                  Lissaee siinulé.
                                    II m'a  paru également qu'il  y  avait lieu de slipuler  un taux de
                                  rémun8raiion,  au delà duquel I'enfant,  touchant un ~etit salaire.
                                  ne devait plus Btre considLré comme apprenti au senide la loi-d"
                                  34 juillet t9l3.  J'ai  proposé de fixer  h 50 centimes  le  maximum
                                  de la rétrihutioq journalière de l'apprenti  bénéficiant  des  alloca-
                                  iionsdela loi. La Fixation d'un  minimum parait d'ailleurs conlorine
                                  aux dhclaratioos  memes du ministre du travail  devant  le  Sénat.
                                  Les dispositions  relatives h  t'spprentissnge  devaient  avoir  pour
                                  elfe1 d'encourager  les Iamilles qui,  au lieu de placer leurs enfants
                                  dans une profession oit ils gagnent de suite,  mais où l'avenir est
                                  perdu,  consentent  des  sacrifices  pour  leur  faire  apprendre  un
                                  mhtier  et faire  d'eux  des ouvriers dont  l'avenir  sera  assuré.  La
                                                                       ~   ~   ~   ~   ~   ~~
                                  disposilion contribuera,  en outre,  h hiter que,  sous le couvert de
                                 contrat  d'apprentissage  se  dissimulenl  de  veritables  contrats
                                  de  travail.
                                    II y aura lieu de menager la preuve que  les conlrats d'appren-
                                  tissage,  régulièrement  formés,  demeurenl  en  vigueur  et  sont
                                  exhcutés.  A  cet elfet,  on devra requérir la produclion de certificats
                                  établis périodiquement. Les cerlificals conslituanl présomption de
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