Page 67 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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existait dans la mère-pairie, aussi bitin  qn'an  Canada, UXE êcole environ
                              par  deux  paroisses  et,  dans  p1ueieur.i  petite  villages  éloignés  et  sans
                               ressources,  le  curé  ou  le  vicaire  ;tait  le  seul  personnage  à  saboir  lire
                              ciu  éerirr.  Sernit-iI exagéré  de priitenilre.  qu'A  certains  points  r!e vue,
                              la  situation  fut  meilleure  dans  Io  eiiionie  où  Icis  regiktles  démonirent
                              pbi-emptoiiement  qu'en  tolites  le2  parties  de  1ù  Nouvelle-Franec  or1
                              savait écrire et  signer  son  nom.  C'est  que <l'abord  la  faniille  avait  fai~
                               sa  part,  la  iiière  enseignant  à  ses  enfants  et  la  grande  sœur  ~ U X PIUS
                              jeunes.  La petite école, pour mcbdeste qu'elle  fût: prépa~a une ~Ltiération
                              sachant  au  mi,iiis  les  rudimeuts  dc l'insiruciion  '*.

                                  C'est  au eardjnal de Richelieri  qu'il  faut attribuer i~raiserriblahl~znent
                              la  première  idée  de l'eiiseigriement  technique eri  Fr anee ; on  dut nidiheu-
                              musernent  attendre  denx  siiicles  aiant  de  meitre  à  cxécuiiiin.  de  iapn
                              sérieuse,  des direction?  aussi sages.  Au Canada  cependant,  les  autoiités
                              riviles  et  religieuses  se  préoccupèrent,  dès  le  milieu  Ju  SVII'  siCele,
                               d'organiser  un  etiseigiieinent  qui  lieiidrait  le  tiiilieu  entre  Ies  classes
                              élheutaires et  le coure clasair~ue. Les Jésuites, l'intendant  ralon  ci  M"
                              de  I,a\al  5'iniéressi~ent ~inrticuliCiemeut A I'iuçtrutlion  des  jenues  Fens
                              qui n'avaient  pas la  kocaticin  à  l'état  eccléçia~tique et  qui  rie  ~iciuvaient,
                              d'aulrc  part.  ncpirer  anx carriEres  libéinles.  A  leur  jntentiun.  ou  fonda
                              à  QubLcr,  un  Erole  des  Arts.  à  Saint-Joachim et   Rlontréal.  une  EcoIe
                               d'.lrts  et  hlétlers.  Eri  raison  di.  la  part  considéralile  que  prit  IIh' de
                              ].aval  daris  ces  filintlatious.  nous  ~jréférons traitcr  cette  queatioii  dans la
                              troisième psrtie  de celle étutle.
                                  Quelle  fnt l'orgatiisation  de  I'enseignemerit  SECONDAIRE en  Nuu-
                              ircIle-Frarice au SVII" siècle ?  Dans quelle mesuie les insiitutiun~ btahlies
                              sur  les  h,irtls  du  Saint-hurerit se  rapprricheroiit-elles  ou  s'écarierrint-
                              elle5 de  eelles  de la  mère-patrie ?  Voila  ce  qu'il  nous  faut innititeiiarit
                              fixer.
                                  La coloriie naissante rotnptai~ à peine tiois rciits persoulies. eri 1635,
                              qne niius ~oyciiis les J tsuites Eondvr i Qriéliec. à In  clz!iiantle  des habitants.
                              Ii?ur premier  collège,  où  l'ori  enseiglia  d'alirird  lc~ &lérnents du  lntiri.
                              r)è9  163.5. l'organisation  du  critirs  classique  était  eompli.te:  elasres  de
                               romm maire,  d'humaui téa,  de  rhéi oriqne  et  de  pl~ilostiphie.  Quclques
                              années  pliis  tard,  i la  demaride  de  31"  dr  Laval,  iiri  comnietiça  n:Gme
                              I'enscipriemeni  de la  théologie.  Et la  foudnii<lri du  sémiuaire de Québec,
                              en  1668.  nt!  nuisit  en  rieri  au  Collèpe  puisque  cette  institution  ne  fut.
                              durant tout le r+jrne  français. qu'une  iiiaiaou  de perision  et  de direction
                              ifririt  les  &lèves allaient  prendre  Ics  lesiiris  rhe~ les  Jkuites.
                                  Le Collegc des Jésuites rut donc le seul établis.~c~iiient d'cri~ei~iiernerit
                              secondaire  complet  nu  Canada.  jusqu'à  I7Li>.  F'orir  TOUL  dire,  il  faut
                              ~iientionner aussi les  ieo/es lalines  dont le but  principal  était de siipplécr
                              au collè~e, du moins duraut les premikres  années du cours.  Ceo. éto1iIi~-
                              sements etaient des sirniiiaires pre&)-térnux comme il en  surgit plusieiirs
                              à  cttte  époqne  eri  Normandie.  Les  cinq  priueipales  fondatiiiris  de  ce
                              genre fiirerit  établies  à  la  Pointe-dte-Lévv,  i Saiul-Jiiaehiiii, au  Chi teau-

                              1P  Taine, Origiiie de  la  France  roniemporm'n~, vol. 1.111,  p.  157.
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