Page 62 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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en France dur an^ le XVII" siècle; multiplication des séminaires eonfibs a
des Socihtés ou Congrégations religienses (Oratoriens, Lazaristes, Sul-
piciens, Eudisies, ete.) , Iündakion de I'Acedémie irançaise, des Académies
natioiiales et des soeiétés savatites de proviiice, sans parler des Colléges
di rigis par les Jésnites et dorit l'influenee sera capitale sur l'organisation
et l'orientation des &tudes au Collège de Québec. Au demeurant, l'&du-
cation seeoi~daire et supérieure du XVII' siècle est tout impréguée des
idées pédagogiques de Deseariee, de Bossuet, de Firuelou, des Oratorieris,
des Jésuiles et des Messieurs de Port-Royal.
La réfrirme de l'Université par Heuri IV date de 1598. Le latin
fit alors la lartg-ue des gens cultivés, la laugue parlée depuis quirize
cents atis. c'est auosi la langue de SEglise: l'euseibwement du latin prendra
done la prépondérance dans le programme des Hunianités. u L'écolier,
écrit Claude Calarueau. doit appreridre le Iatiu pour le parler et l'écrire.
h latiu est même la laugue olili~atoire de la eriuversatir~n et la laugue
par laquelle on appreud tou~es lm autres rnatières. Quatre ous sont
cc~nsacrés j. la grammaire, aux prinliipes eL aux règlee. C'est plus que
la grammaire puisque la poétique et la rhétorique entrent daus ce que les
gens du XVII" siècle appelleut 1s grammaire7.=
L'organisation des Collèges jésuiie.~ est qiielque peu différente: on
y enseigne Ir latin avec dcs métiicides uouve.lles. Le plau des études est
déterminé par la règle vingt et uriième du Père provincial: a II ue doit
pas y avoir plus de cinq elasses dans un collège secoudaire: nue de
Rhétorique, une d'Humanité, trois de Grammaire ... '.. Le prograinme
eomporte I'en~eignement du latin et du grcc. Cet enseiguement, il va
sans dire, se fait en latiii (les premières grammaires Iatiues fraiicaises
n'appaiaîtrtint qu'l la fin du XVIIy siéele) ; quant au grec, il sera
inscrit au pi ogramrne afin de rivaliser avec les collèges fundés par les
protestants et aussi pour permettre aux é1Cses de etinnaître les sources
grecques de la religion
Cn prcigrarnrne de mathématiqucs pour les trois aniiées de philow-
phie sera ensuite préparé ct sera en vigueur dans tous les Colli-:es de
la Compagnie de Jkus, dès 1507. Il eunvient de noter iri que les
mathémaliques çunl réservées au cycle supérieur dee Ptudes car les Peres
cousidèrcnt la formation par les scieuees cornrne un Ii.urnanisine pour
addte.~ lu; d'ailleurs, parmi les élèves du cycle wpérieur, un tout petit
nornbre senlement (77(# s'orientera du cjté seien~ifi~ue.
i
La pi.rlopfie jesuitique ne fut poa adoptée par toutes les maisons
d'enseignement moudaire : c'est aiiisi que Iw maîtres de Port-Royal
précuniseiit l'enseignement du latiu par le français et powr le frauçais,
avec des manuels rédigés ru frauçais; les Pères de l'Oratoire formulent
7 CIailJe Calameau, L'enuei,venrent des H~inionités oit XYI" et au XPII' siècles.
Alénioirr pri.scntE à la Criminiasion du Priigramme, FacultP clos .4ris, Univer~it4
Laval, 26 mars 1958: CP 57 d.
Florian Larivièrc, 9.j.. flotes aiir lu pédngopic Je3 Jé~irites, Larnmissioii 110
Prngrairime, Farulté des -4rL5, uni\rfsilé Lavul: CP5 (21 b.
Frauc~ls di: Dainvjllc, Lg :Vui~sonre de I'Humunisirie moderne, p. 46, Park, 1M0.
10 François de Uninville, op. cit., p. 66.