Page 70 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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tant riécnlier que régnlier comprenait 163 personnes dont 51 seulement
étaient nées au pays ",
Il n'y eut. sous le régime franÇaiP: eucune organisation scolaire
régulière et officielle. du moi113 dans le sens où IIOUS I'entendoiis aujour-
d'hui. Ias petites écoles drinnaieiit aux fils de cultivateurs les rudimeiits
de i'instruction primaire. le Collège de Qiiéliec prtparait aux professions
libérales, c'est-à-dire presque excIusivernent à l'état ecclésiastique.
L'iducaiioii &ait pliitGt une agaire Je famille : nous clierclierioiis eii
vain UII code scolaire réglementant l'école avant 1760. L'autorité
suprême en matière d'éducation, c'cst l'évêque. Et siir ee point, il recevra
uii appui San! réserve des autorités civiles, l'intendant. les gouverneur5
et le Roi lui-même. Cet état de choses ne doit pas nous siirprendre: le
rôle tic I'Etat, dans le cliamp de l'édiicatioii, en France, ail XVIl' siècle,
coiisistnit snrtoiit à ~iirveiller, à diriger et à régulariser. Ici, comme
la-Lias. le clergé ionda des éerilefi et le gouvernement l'enetiuragea de Eon
uutorité, de ses erinseils et de ws deiiiers.
Qnz valaient ees écoles du XVII' siècle ? Qiielg en furent les resul-
tnts ? L'enwionemeiit dut s'adariter aux be5oins et ana ressonrces de
la eolonie. LA édnca~eurs de e&te époqne lointaine firent de louable9
efiorts pour synchroniser leur5 mt!tliodes et leiirs programnies avec ee
qui se faiaait alors dans les meilleurs etillèges de France. La formaticin
gbnérale qn'en garda notre penple se coiizrétisa duns nne volonté ardente
et déter~ninée de survivre Iorsque vint le changement d'allbgeance en 1760.
C'est I'kole qui a façonné l'élite de la eolo~iie durant le )iVIIe sitiele et
c'est elle encore qui la priparera aux épreuves qne Ini réserve le SVIEIo.
L'organisation scoIaire en France au XVII" siécle fut pa-ssalilenient
difiérente de ce est aujourd'hui; il en fnt de mênie su Canada,
où le clergé, les missionnaires et I'éGque fnrent les iniiiatenrs dont
l'action assnra la création des écoles indispeiisables daris le secteur pri-
maire amsi bien qne sur le plan cIe l'enseignement secondaire. 11 nons
reste mainteriant à montrer le rôle précis de M"' de Laval dans re
diimaine: c'est ee qne iious ferons dans la troisième partie de cc kravail.
III -- Ms' DE LAVAL ET L'I?DUCATION.
Lz zèle pour la diflusioii des petites écoles. l'appiii aec<irdé I la
cornmunaiiti: naissante des Sœurs de la Congrégation de Noire-Dame:
la fondation d'écoles latines, I'ini~iatil-e hardie du Cap-Tourmente,
I'établissement dn Grand Séminaire, pnis du Petit Séminaire de Qiiélier :
voilà une énumération éloqnente qui illustre mieux que de longues eon-
sidératioiis tout le zèle de Mx' de Laval porir assurer les progrth de
l'éducation dans cet ininieiise diocése eonfié à ses soins.
Il n'est pas au Canada depuis dix ans que le rai Louis XIV lui éerjt :
. Cornnie j'a; ilifornié du soin continuel que VOUS apporkz pour
bien vilus a~q~iiltcr des fonctions epikcolialta et mainlenir le3 peuple*
2"nloine Roy, op. r'l.. p. 22.
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