Page 39 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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au'elles  doivent  deirieurer  sur le  fleuve    lu sieurs  i0u1.s.  -4  DCU  de  dis-
                               tauce  de  l'Ile  de  Montréal,  l'on  apereoit  uue  barque  venant  en  sens
                               contraire, mais à  une  graude  vitesse  ayant  le vent  en  poupe.  Lorsqu'on
                               en  est  à  dix  ou  quiiize  pas,  distanee  qu'on  ne peut  rendre  nieilleure  ;i
                               cause  de la  iem~érature. eliaeuii  se  reeonnaît.  et  de brèves  saIutations
                                                   -,
                               s'échaiigent.  ~a' harque qui  descend  coiitient 'les  deux  Hospitaiiéres  de
                               Québee.  Elles  retournent dans leur  maison  eii compagnie de M.  Souart.
                               La Provideiiee en avait deeidii.
                                   Le  projet  d'établissemerit  des  Hospitalicres  a  la  vie  dure.  31.  d~
                               Queylus n'abandonne  pas son  idée.  11  conçoit alors le deseeiii de foniler
                               à  Ville-Marie  un  hospice,  pour  y  recevoir  et    rai ter  gratuitement  les
                               sauiPages inralides, aussi  eeux parvenus  à  un  grand  âge,  qui voudraient
                               s'y  retirer.
                                   Il  oflre  aux  HusuitaIiCres  de  Ouéhee  la  conduite  de  cet  Iiosi~ice
                                               -   I     -   -  c
                               projeté,  voulant  ainsi  remplir  ees prorriesses  envers elles,  sans nuire  aux
                               Hospitalibres  de LaFleelie,  et $1"  de Laval,  à  qui M.  de  Queylus avait
                               souinis  son  dessein,  I'ap~irouve rle  grand  cœur.
                                   Le  11  rioverribre  1671,  l'iriteridant  Talon  écrivaiit  au  ministre
                               Colbert  nu  c;iijet de cet  hospice.  avoue  rie  le  faire  qu'apres  en  avoir  été
                               prii: par M.  1'Everlue  (le Pë~rée, par M.  de Qup?lus. et par la Supérieure
                               des  Hospitalières  de  Québec ; eette  dernicre  s'ci1)iigeait  à  donner  des
                               Religieuses  pour la conduite  de cet  établissement.  On  ne derriande  que
                               l'agrément  du  Roi  et  des  Lettres.  Le  ministre  Colbert  ri.pnnrl  l'aririée
                               siiivante  à  l'intendaiit  Taloii,  que  le  Roi  espérait  que  M.  de  Queylus
                               demeurerait  ierrrie  dans  le  dessein  d'ctablir  et  de ionder  cet  hopitiil.
                                   4)  Mère  Corherine  de  Sain{-Augustin
                                   L'H8tel-Dieu de Québec comptait alors parriii ses religieuses plusieurs
                               ire i  hix La Servante de Dieu, Mère Catherine de Saint-Augustin,
                               attire notre attention.  EIle fut pour l'Hôtel-Dieu  de Québee  ee qiie Mère
                               Rlarie de I'lncarna~ion était  pour  les  Ursulines;  uii  trésor  de grâees:  de
                               vertus  et  de mérites.  Les   oies  par  lesqiielles  la  Providenee  conduisit
                               ces  deux  saintes personnes  furent  bien  différentes.
                                   31''  de Laval, le 24 aoîit  1659, avait rlû  lui conférer  le sacrement de
                               Confirrriiiticiri, les  eirconstanees ii'ayant  pas  permis qu'elle  le  reçut  avant
                               de quitter  la  France.  Il  eonnaissait  le  trésor  de sainteté  que
                               1'HTitcl-Dieu;  penrlarit  Ics  trois  mois  de son  séjour à  l'Hôpital,  aprbs son
                               arrivée,  il  [lut  la  voir  à  I'muvre,  examiner  [le près  sa conduite  et  juger
                               par lui-inême [le i'esprit  qui la guidait.  On  peut croire que  le Pi:rc Paul
                               Hagneriean  ri'avait  pas  été  lent  à  Ia  faire connaîkre  à  1'Evèque.  Giuse
                               certaine,  il  tirit  toujours  eette  Religieuse  en  tri:s  haute  estime,  à  eause
                               de sa  prudence,  de sa  saintet;  et  des  vertns  surnaturellcn.
                                   hlsr rlc  Laval avait  une  mission  spéciale à  remplir  au Caiiada,  celle
                               de  frinder  et  d'orgariiser  sur  les  borrle  (lu  Saint-Laurent  une  Eslise
                               ilestiriée  à etre  lii  trière  [les Egli*s  de re erintinent.  La  Mère  Catherine
                               dc Sairit-Augustin  fait sienne  l'œuvre  du  premier  évëque de C)ui.tiçe,  qui
                               trouvait  en  elle  peul-être  le  plus  puissant  de  se3  auxiliairçi..   011 l'a
                               juetemeiit  appel&  Iri  Critheririe  de Sienne du Canada.
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