Page 38 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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Agnès de Saint-Panl, sa eompagne, et du Père Pierre-Marie Channiunut,
jSsnite. Le plus diffieile reste a faire: avertir Mlle Manee de l'arrivée
bien étonnante des deux lleligien~es de Qnébec.
M. de Qneylua demande à parler à Mlle Manee: a Y~iilà deux ],urines
fiiles Iiospitalières qui arrivpnt, lui dit-il, à eanse qne l'niie d'elles a eu
besoin de clianger d'air, elle3 vont venir vous saluer et von4 demander
le: eouvert. i C'était vraiment, ajoute hilIe Daveluy, de façoii
qui donnait à réfléchir a uii esprit perspicace. hllle hIanee paraît tin
instant interdite, mais m ressaisit vite et aeeuejlle avec sa grâce ordinaire
Ies deux Religieuses. VOUS venez, riies hfè tes, s'erelama-t.ellc avec
un sourire, et moi je m'eri vais..
hllle Manee se rendra annrés de M. de Maisonneuve ani la recoit
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de façon iiii peu glaciale. L; Gouverneur venait d'appreidre par un
tiers, l'arrivée de deux Hospitalières i l'Hôpital de Ville-Marie, avec le
dessein d'y demeurer toiit i'hiver en l'absetice de I'admiuistratrice. Cela
donnait à penser que Mlle Mance n'avait pas di être tout à fait étrangère
à une auesi grave délermiuation; Ies eicplieations remirent tout au point.
S'apercevant tous deux, I emarqne Dollier de Casson qu'ils n'étaient
pas plus savanis l'un que l'atitre en eette matière et que ces bonnes filles
ne venaient que pour prendre l'air, afiu de se périr, ils se mirent à
rire de la fausx alamie et se séparèrent bons arik P.
Il restait tout de mEme quelques mesures à afin de sauve-
garder les intérêts de chacun. Mlle Mance, eii sa d'adriiiriistra-
trice de l'Hôpital, tromme Madame de la Bardillji.re pour la remplacer
c~fficiellernent~ lui reeommsiide de ne rien ahandonner de la conduite
et
de l'Hôpital à qni que ce soit, pour quelque raison que ce fut, durant
son alisenee: puis s'étant assurCe, que les Religieuses auraient tont le
confort et les attention5 possibles, elle annonee son départ de Ville-Marie
pour les dernier3 jours de sepiemiire. La Mère Bourgeois passant aussi
cn Frauce pour y ehereher des coopératriees, avait prié les deux Hospi-
talières de Qukher: de fsirr la classe aux enfants en da nt son absence;
ellcs aeceptèrcnt hien volontiers ce chsrita ble eniploj. sagernetit conseilléea
par M. de Queplus.
Ayant son départ pour la Franea, hllh Manee passe huit jours à
QuéLcc chez Ics Religietises de l'll fitel-Dieu, cnchautées de la reccvoir
et de la rcmereipr aiusi de la eordiale réception faite 6 leurs Sœurs
actuellement i Ville-Marie. Pendant ee séjour, ellc prornrt aux Reli-
gieuscs de fairc, selon lcur désir, (les dbniarelies auprès dc 3ladame la
duchessc d'Aiguillon, pour une fondation en faveur d'u ri nouvel étalilis-
seiiient de la Communauté de Qiiél>ee à Ville-Maric. qu'elles essa~eraictit
ensuite de faiie aeceptcr aux Asscicics de Notre-Dame de Montréal.
Uii an plus tard, nos cieux Hospitalières seront invitées par M" de
Laval i reionriicr L lrur Communauté; celles de La Flèche avaieut ohtpnii
Ir 2 octol~rç: 1639. le doeumeut Ire auioi-isant à se rendre à Villc-Marie.
Voyons-les niaintenant sur Le cliernin du retour. Cellcs vcnaut de
LaFlkhe. api-ès nn arrët de quelrrnes semaines à QuCliec, portent pour
Mon~réal. Les vrnrs contraires raleniisaent leur navigstion de telle sorte