Page 50 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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De  même  la  première  entrée,  ctlh du  17  octobre  1645,  n'offrirait
                                 aucun  intérêt  aux lecteurs  des Rekions.  Mais  elle  est  d'un  bon  admi-
                                 nistrateur;  elle  fixe  sur  le  papier  un  fait,  dont  l'oubli  ou  l'ignorance
                                 pourrait  avoir  des  conséquences  fâcheuses.  Il  s'agit  du  serviteur  Chré-
                                 tiennaut,  envoyé comme cuisinier  aux Trois.Riviéres  : r TI n'y  eut point
                                 de marché  par  écrit  avec  lui lT. r
                                     Le  père  Lalemant  note  dans  le  Journal  les  objets  qu'il  a  pretés,
                                 par  exemple :  Chapellc  pretée  à  MI  Nicolet,  ptre,  reudue  ct  reprè-
                                 tée le. . C'e~t une coutume qu'il  veut non  pas introduire, mais consacrer,
                                 quand  il  écrit : 4  Il  y  eut  grand'messe  le  jour  de  la  Toussaint  et  le
                                 jour  des Morte 10.  m
                                     Et  pourquoi  s'attarde-t-il   dkrire  minutieuscment  les  grand-
                                 cérémonies de Nocl  et  de la  Semaine  sainte,  les processions  de la  Fète-
                                 Dieu  et  de  l'Assomption  ?  sinon  pour  étnblir  une  coutume  conforme
                                 à  la  liturgie  et  couper  par  là  aux  fantaieiea  des  individua.  II  a  soin
                                 dc  noter  lcs  erreurs commises  par  lui  ou  par  d'autres,  afin  qu'on  les
                                 évite  à  l'avenir;  car  en  pareille  circonstance,  l'année  prochaine,  on
                                 recourra  au Jourrual.  Il écrit.  Ie  dimanche des Rameaux, 25 mars  1646 :
                                 e Pendant  Ia  Passion,  je  tenais  mon rerneau  à  la  main  gauehe,  ce  qui
                                 ne  faut  pas,  quand  on  la  ehanie"'.   i Et  le  jeudi  saint : * Les  paradis
                                 furent  faits;  chez  nous,  au  coin  de  l'autel,  du  coté  de  l'Epitre:  cela
                                 était bien.  Il y eut  quel  ue manque  aux Hospitalières,  en cc  qu'il  était
                                 en  noir    Voici  en S n  quelques  leçons  dictées  par  l'expérience  :
                                 = On  cornmenCs  ici  cc  jour-là  Ile  jeudi  saint]  Ia  mme à  7  heures;
                                 il  ne  la  fant  commencer  qu'à  dix  et  demi 22.  r  Le  samedi  saint : a On
                                 commença  uns  heure  trop  tôt;  e'est  nagez  de  commencer  à  9  heures,
                                 on  eommenqa  à  8.  On  tira  au  Gloria  quelques  coups  de  eanon;  les
                                 Hompilaliéres sonnèrent  sur  les 9 heures.  et  hoc  m&  ".
                                     Second  personnage  dc  la  colonnie,  le  Supérieur  dea  Jéauiies  de
                                 Québee  avait  des  obligations  sociales  à  remplir,  à  l'occasion  du  Jour
                                 de i'An  en  particulier.  Y  avait-il sur le  sujet  quelque  flottement ?  En
                                 tout  cas,  on  aura  dksormais  des i~idications précim.  LP père  Lalemant
                                 note  les  visites  qu'il  a  faites,  la  qualité  et  la  quantité des  cadeaux
                                 qu'il  a  donnés,  avec  les  noms  des  principaux  bienfaiteurs  amis  ou
                                 domeetiquen, c'est-à-dire  de ceux  qu'il  ne faut  pas  oublier : M.  Giffard,
                                 le  sympathique  et  zélé  seigneur  de Beauport,  M.  des  Châtelets,  secré-
                                 taire  de  la  Compa-nie  des  Habitants.  I'ingénieur  Bourdon,  qui  reçoit
                                 r une  Lunette de  Ealilée,  où  il  y  avait  une  boussoIe *,  celle  qui  lave
                                 le linge de l'église,  M.  et madame  Abraham Martin,  cnfin  le  domestique


                                 17  Ibid.,  7.
                                 18  Ibid.,  0.
                                 10  Ibid.,  12.  C'e~t le  père  Le Jeune  qui  avait  établi  l'usage  des  messe0  chntées,
                                    IH  dimanch-  et  jours  de  fête.  Voir  plua  bu  Témoig~ge des  Rehbiu,
                                    aanbe 1635-1636.
                                 20  Joud, 39.
                                 21  &id.
                                 aQ  Ibid.
                                 23  Ibid.,  40.
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