Page 42 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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croyons-nous, en perpétuant la gloriEaiion de cet attribut de Dieu : la
Paternité.
En ce dernier eiècIt Dieu a rEvHé au monde, par sainte 'ïbérése
de I'Enfant Jésus, la petite voie d'amour sanar éclat extérieur. L'a&=
de Mère dTouviUe eet simple et toute intérieure aussi, c'est l'abandon
total à la volonté de Dieu, Ia luri dacile et la 1un pure des vertue
parce qu'elle ne relient rien. Elle chminait hum \ lement par la voie
commune mais Dieu, durant ea vie même, a voulu marquer aon crédit
à ses yeux par des prodiges frappants. Ainai, en un temps de famine
ce ont dee barils de farine, de provenance my~grieust, qu'on trouve
un jour an réfectoire; c'est une barique de vin épuisée qui continue
de couler durant des mois; en un moment de pressant besoin, ce sont
dm billets de banque qu'elle retire de ses pocbes, à BII grande etupeur,
les sachant videa. De plus, elle a prophétisé certains événements que
le déroulement du temps a vhifiéa
Après avoir tout donné, Mère d'Youville a douné ce qu'elle ne
tenait as encore : l'avenir. Dann un mémorial sacré elle a ordonné :
Le8 lwur~ seront loujours prêtes à edreprcndrc TOUTES les bonnes
œuured que lu Providence kur alrira et dans lesqwh eüe~ serorir
orstorhées par leurs suporieur~ [mcléeiastjques]. D'un trait de plume
elle a doté lyEg1ise canadienne de rrifssionnaires à sa taille, des filles
du pays portant au mur la bravoure de leurs ancêtres, l'endurance dm
pionniers, le zèle des évarigélisateurs, Mère Marie de l'Incarnation
r aouhajtait voir planter la croix avec lea fleura de lye ii la face dee
Anglais jusque sur la Gran& Baie m. [Baie d'Hudson] Ce sont les
Filles de hlère d'youville qui oiit réalisé ce rêve a ostoli e, les pre-
mières elles ont bravé les solitudefi du Grand Nor S cana Y ien portant
sur leur poitrine la croix aux Bcnra dt 1yh emblème de eivjlisation
française. Fidèle4 aux disectivee de Ieut fondatrice, elleri ont Gpondu
aux instancts des évêquee. Ici, elles ae font hospitalières, Ii, institutrices,
partout Sœurs de la Charité. Bien avant les baseri atomiques il y nvnit
dta Sœurs Griges à Cheetefield Inlet, à la Baie Jarnee, à AMavick au
Cercle polaire. Premières femmes blanches i traverser les redoutahlee
ganda Iars en canot, elles ont snivi les Oblats de Marie-Immaculée
d'étapes en étapes de Saint-Rnriifaca juaqu'nu Ccrcle polaire. Cet apoe
tolat en terres hostiles que les Oblats, malgré leurs forces viriles, ont
irouvé des plus ardii, les sœur^ Grises de Montréal, faibles femmes, l'ont
partegé. Elles anssi ont subi le froid, la fajni, I'jsolement, i'inquiétantc
instabilitE. L'odysaEe de ces premjères missionnaires canadiennes
demandetait un long &a itre. Monaigneur Provencher voulait r des
Sœurs à tout faire r, les 5s mura Criaes se sont faites catéchistes ambu.
lantee. infirmièra sacia tentes indiennm, mère dm orphnjias, et
madèlm de vertus. On les a surnommées les Femmes héroïques dm
terres glaciales 1. En ces derniércs années, depuis 1957, les Smurs
Grises de Montréal M sont tournées vers l'Amérique du Sud. Eh ont,
mointcnant, une niaison au Bréuil, B Alcantara dans la Préfecture Apo%
tolique de Pinheiro.
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