Page 76 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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cieusement,  des  documents  qu'ils  avaient  en  main.  Ils  ne  s'entendent
                                   pas  toujours.  Quant  à  M.  Faillon,  des  témoignages  récents  d'experts,
                                   qui ont  fouille les  sourees dorit  il s'est  servi, nous assurerik que eet histo.
                                   rien  eu  a  eonnu  un grand  nombre  et  qu'il  les a  utilisées d'une  mauière
                                   impartiale.
                                       Quelques  auteurs  récents,  entr'autres  l'abbé  Wilirid  Paradis, *  qui
                                   orit  eu  accès  aux  Archives  du  Vatican,  dans  sa  thèse  irititulée  : a h
                                   archevêques de Rouen et l'établissement  de la hiérarchie ecclésiastique au
                                   Cauada  au  XVII" siècle m,  traitent  uaturellement  du  coriflit  qui  nous
                                   occupe.  Pour  sa  pert,  l'abbé  Paradis  croit  à  l'opposition  des  Snlpi.
                                   ciens à  I'éreciioii  du  diocèse de Qnébec.  Il écrit de MU' de Laval  :  Les
                                   Sulpieiens  l'ennuient  et  lmeRraien t  beaueonp  plus  que le  grand  mitropo-
                                   litain  de  la  Noniiandip.  *  11  a   eut-être  raison.  II  aiouie même, à  un
                                   autre  endroit  de  son  travail,  q;e   m  si  le  Général  de fa  compagnie  (de
                                   Jésus)  met  une  eertaine  pruilence  a  doniier  son  appui,  les  Sulpiciens
                                         . .
                                   eux s'onnosent secrélemen t.  niais lernienient  à l'élévation  de MW de Laval.
                                   Ils iritrignent jupqu'à  la  Propagande.  ainsi pensent  du moins, - dit-il -
                                   Ies  Pères  des missions étrangères  de Paris m.  2'
                                       Les Pères  des missions étraiigères se sont-ils trompés ?  Mais  après
                                   tout, les Asaocics  de Montréal et hl. de Breionvilliere  et  see  confrères de
                                   Saint-Sulpiee, avaient bien  le  droit de  ressentit  la  manière  dont les  trai-
                                   tait le Vicaire apouioliqne et de donner leur avis en haut lieu,  sans devenir
                                   pour  autant des intrigants et des persécuteurs.



                                       Reprenons  l'afiaire  par  le  rnenn.  saiis  nous  soucier  des  répétitioris
                                   inEvitables.
                                       La  première  réflexion  que  IiOU3  snggèreni  les  réeits  des historieris,
                                   c'est  que  lea  choses ne pourraient  pas  se passer  aujourd'hui  eomme  elles
                                   se passèrent  alors.  Eeaucoup  des  malentendris  de l'époque  étaient  dus
                                   à  la  lenterir des communications entre  la  Frarice  et  Ie  Cariada,  et  iriême
                                   entre le Vaticari  et la  Cour de France.  II  faut! se rappeler qu'nrie  lettre
                                   partie de Québec à  I'autnmrie  rie  porivait  reeevoir de réponw  qii'au  priri.
                                   temps  suivarit.
                                       D'autre  part,  sans  qu'on  puisse  eri  aecueer  ni  le  janseiiisnie  ni  le
                                   gallicanisrnc,  le  ehoix  et  la  nomination  des  évêqnes  de  France  et  des
                                   colonies  ne  se  faisaient  pas  alore  comme  aujorird'hui.  Romp  souffrait
                                   l'intervention  des souverains.  Louis XIV, Arine d'Au triche et leur rnjnjs-
                                   tre Mazariri  le savaient et en profitaient.
                                       Remarquons  aussi  qne  Ia   de  Vicaire  apostolique traversait
                                   une sorte de crise,  oecasionnée par de riombreux  abus, dont 8e plaignaient


                                   1 ProcGs  de  béatificarion de la Véu.  Mère d'Youville.
                                   :! Dans  La  Revu GHkioire de  PAmériqvt  Irair@e,  IX, n" 4 p.  383.
                                   2'  L'érection  du diocèse  de Québec  - Rmue  BHuioire  de  PAmêrique  jranc&c.
                                      man 1956, p. 470.
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