Page 74 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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Quelques mois plus tard, le Supérieur des Jésuites décide de chan-
ger le curé de Québec : il envoie le Père Poncet en rnission et le rernplaee
par le Pére Pijart. Avetti, M. de Querlus part pour Québec et prend
personnellement possession de la cure. Les relations restent cependant
excellentes entre lui et les Pères Jésuites. C'est au eours de ce &jour de
près d'une année qu'il ionde la paroisse de Sainte-Anne-de-BeauprE et
celle de Chiteau-Kclier.
Peiidant ee tenips, cxaetemcnt le 3 jnin 1658, M. François de Lava1
de hlontigny était nomrné kvêque in partibns de Pétrée, en prévision
d'nn vicariat apostoliqne au Canada, et sacré le 8 décembre à Saint-
Germain-des-Préa. D'autre part, l'archevêque de Houe11 jugeait à propo~
(le restreindre la juridiction de M. de Queylus à la région de Ville-Marie.
par une lettre du 30 mars 1658. M. de Queylus l'apprit le 8 août de la
rnSnic annde, et asauré qne la Compagnie de Montréal l'avait aprk, reprit
le cbernin de Montréal.
Le 1.3 avril 1659, !Agr de Laval s'embarquait à La Rochelle. Il
di.barqnait à Québec le 16 juin.
JI. de Queylus desceridit à Qnihec lc 7 août suivant, fut recu au
châtean Saint.Lonis, vit ME' de Laval et lui dielara, de la nianiFre la
plus précice, qu'il rie reconnaissait pIns, dans I'arehevêque de Rouen,
anrurie juridirtion sur la Kuuvelle-Frauce.
Les choses en étaient là Iorsque, le 7 septembre. arrivait à Québee
le Sainr-André, un vaisseau qni amenait à Ville-Marie un grarid nornbre
de ruluns. II apporlait aussi des lettres. Deux étaient adre5jées à M.
de Qney lus, L'nue de l'archevêque de Rouen renouvelant sa j uridiction
de grand vicaire, I'autrc du roi, datée du 17 mai, lui ordonnant de eon-
tinuer ses foncticins. Deux autrcs lettres, lettres de cachet, étaient ad res-
&es à My' de Laval et au gouverneur d'Argenson, dirogeaut l'une et
l'autre à cellc qu'avait reçue M. de QneyIus, le 17 mai. 11 vit alors Mgr
de Laval. s'expliqua avec lui et s'abstint ensuite d'exercer ses pouvtiire.
Et il rentra à Ville-Marie.
Ce ue fnt pas pour longtemps, car BIgr de Laval, usant de la lettre
de cachet qu'il venait de recevoir, fit passer M. de Quey-ins en France,
dès le 22 octobre suivant.
Quelques rnvis plus tard, le 27 lévrier 1660 et le la mars, deux
autres lettres de cachet étaierit expédiées contre M. de Queylus. La
preinibre, adressée aux Associ&e de hloritréal, faisait déiciiac i M. de
Qucylus dc retourner au Cauada : la secoride, reniise au goubetneut d'At-
genson, expliquait que eetie défenw avait pour motif la ctainte d'un
schisme. Les Associés rejoigiiirent M. de Queylus, alors dans le Ruuet-
gue, son pays d'origine, et le pres~i.reiit de tout faire pont obtenir Urie
révocation de la part dii roi, sachant trèe bien que M. de Queylris était
par sa fortune le principal soutieri de la colonie de Ville-Marie. Et
craignant que l'osiracisme dont it était l'objet pût paseer égaletrient à
ses conErCres, ils promirent que tous les e~clésia6tiq~~s présents à Ville-
Marie et ceux qu'on ? envcrrait à l'avenir, ne reeonnaitraierit d'autre