Page 35 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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des donimaoes assez élevés. mais la maisoii restait immédiatemeiit
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logeable. Cependarit, la vie normale ne reprend pas poiir autant ehee
les Ursiiliries, en cet aulomne (le 1759. Le gouverneur Murray fait
réparer à la hâte la ehapelle des Ursuliiies et cette ehapelle va tout de
suite wnir aux catholiques et aux protestaiits. Eii effet, l'église parois-
sinle brait détriiite, la ehapelle extérieure du Séminaire fort endommagée;
la chapelle des Jéeuites servait d'entrepôt, eomme le reste du Collège ;
la ehapelle des Rkcollets avait besoin de rbparations coiisidérables ; et
l'Hôtel-Dieu ii'avait plus de ehapelle extérieure depuis l'incendie de
1755. La chapelle des Ursiilines se trouvera done pendaiit près de deux
ans la seule chapelle utilisable de la ville. Et e'est pourquoi, dès le 24
septembre 1759, elle sert d'egli~e paroissiale et un parloir tient lieu de
presbytère. Qiiaiit aux prolestanis, ils n'avaient eu évideninient aueiin
temple en Nouvelle-Fraiire ; avec la toléraiire de MF' de Pontbriand, ils
vont utiliser cette même chapelle des Ursuliiiee : le 27 septembre, ils
y célèbrent iine cérémonie d'actions de grices et, à quelques pas de l'en-
droit où Moiiteah dort de soli dernier sonimeil, nn mitiistre protestant
prononce un sermon ~riomphal.
Autre houleversemeiit daiis la vie des tnotiiales : elles sont obligées
(le s'improviser hospilalieres. Dès le 4 octribre 1759, Murray installe
ses blcssés ilans le monastère ci les Ursulines, éducatrices de carrière,
eii prenrierit soin. C'était poiir la Cotnniiinauté utie grande ressouree, car
les religieuses, à cause de leurfi serviees, peuvent recevoir gratuitement
des vivres de l'armée et toucher une somme d'au iiioiiis 4,314 livra.
La campagne de Lévia, au ptintenipa de 1760, amène un nouvcau flot
de bles&s, mais peu aprèa. c'est-à-dire vers le début de juin, les Anglaie
évacuent leur hôpital improvise : ila ceajent vers ectte époque d'utiliser
la ehapelle, niais cette chapelle va continuer de servir d'église parois-
siale jusqu'à In Niiël de 1?M. Le nionastére, en tout eas, retrouvait sa
vie norniale et les Ursulines, livrées à elles-niênies, reprennent tout de
suite leur œuvre d'éducatrices.
L'Hôtel-Dieu avait reçu sa part de bombes, iriais il n'avait été ni
incendié ni éerasé, il subsistait et lcs Hospitalières s'y installent dès
leur reionr, le 21 septembre 1'759. Certes, le toit a été pereé en quelques
endroits, quelques parties de la charpente ont été secoiiées, mais Ia mai-
son reste logeable. La vie reprend donc dans eette institution. avec
cependant quelqne chaiigement : sous le régime français, I'Hotel-Dieu
reeevait surtout des civils ; or, à partir de l'aiitonine 1759, les autorités
militaires en font un hôpitnl pour les seuls ofticiers et soldats angIaia
et se rtservent la moitié de la maison ; il n'y aura exception que pour
qnelques très rares civils.
Le couvent de la Congrégation, situé à la basse-ville, n'est que mi-
nes ; il ne sera pas rétabli avant 1'789. C'est la seule maison que pos-
sédait la Congrégation dans la capitale. Uri autre couvent disparaît
dans la tourmerite, celui dn Château-Richer, que les Anglais dékruisent
après l'avoir occupé. Le couvent de Sainte-Famille, dana I'ile d'Orléana,
est sauvé de justesse, mais les religieuses avaieut été olligées de fuir,
comme le reste des paroissiens. A la Poinle-aux-Trembles (Neuvjllej ,