Page 122 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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rentrent  en  eux-mêmes, reconnaissent  leura  égarements et  se convertissent
                                     enfin au  Seigneur, leur  Dieu.  C'est  ce que nous  sommes obligb  de faire
                                     en ce jour,  eu  la personne de Apolline  C . . . et de celui  qui  s  donné  avec
                                     elle le  scsndale publie,  qui  iaiaait  gémir  l'église  de Dieu  et répandre les
                                     larme0  aux véritables  fideles  qui composenL celte paroisee.
                                         a En  vertu  donc  des  pouvoirs  que  je  tiens  de Dieu,  je  les  retranche
                                     exlérienrement  de  votre  société,  et je  défendu  absolument  à  quelque  per-
                                     sonne  de  cette  paroisse  que  ee  puime  être,  excepté  leurs  prachea
                                     parenis. .., je  déiende,  die-je,  sbaolument  à  quelque  autre personne que
                                     ce  puisse  are, d'avoir  avee  eux  aueune  eommuniestion,  uuion,  entretien,
                                     liaison  quelconque,  de leur  parler, ni saluer,  ni  manger svec  eux, et eela
                                     pour  leur  faire  comprendre  eomment  vous  svez  en  horreur  leur  eon.
                                     duite . . .
                                         u  Pour  eux,  s'ils  veulent  rentrer  en grâee avec  Dieu  et  se  réconcilier
                                     avec son église, ils doivent  : ,premiérement, se séparer iroia  mois et deman-
                                     der  ensuite  le Sacrement : deuxième, pendant  eeti trois moia, ils jeûneront
                                     une  ioia  la  aamsine,  évireront  même les  plaisirsi permia..  . enfin,  ils  pas-
                                     seront  einq  dimanehea  depnia  après le Credo jusque  aprèa  la  conimunion,
                                     à  genoux  à  1s porte  de l'église,  en dehors, &parés l'un  de l'autre.  u
                                      Sur un  feuillet  détaehé,  inséré  au  registre,  on  peut  lire la  note  sui-
                                  vante  : a  La  fille  a  fait  l'amende  honorable  et  a  eommeneé  ses trois
                                  mois.   Mais  son  compliee  ne  devait pas  être  fort glorieux  de ses  œu-
                                  vres,  car la  méme note ajoute : * Le  garçon  était absent ! =



                                      Quelques mois plus  tard, antre problème.  Une maison  lonche attire
                                  la jeunes  gens  de  la  paroisse,  et  il  ~'y tient  des  asrembiées  nocturnes
                                  inquiétantes.  Après  y  avoir  fait  plusieurs  allusions,  et  tergiversé  plu-
                                  sieurs  semaines.  l'abbé  Fortier  fie décide  à  une  intervention  direete  et
                                  courageuse.  II fonee directemeiit snr le  mal et proclame  au prône  :
                                         a Félici~é A . . . nière  de Adélaïde  C . . ., c'est  une  maison  qu'nueune
                                      personne  honnéie  doit  Iréqueu~er, jeunes  ou vieux  ; je  vous le dérends . . .
                                      Pour  ce  qui est  des  jeunes  gens qui ont  Iréquenté  cet  hiver  eette maieon,
                                      qui  ont  découché  de chez leura pères,  qui on1 veilli! dans la susdile maison
                                      et  silleurs,  je  les  mets  hors  de  l'église  pour  un  mois.. .  S'ils  veulent
                                      se  réconcilier  à  i'Egli6e  ei  svec  Dieu,, pendant  quatre  dimancher  ils  se
                                      tiendront  à  genoux  à  1s  porte  de  l'église  depuis  le  Credo  jusqu'aprèa  la
                                      communion  ; alors  ils  pourronl  enirer  dans  l'église,  mais  se  ienir  dans
                                      l'allée  du  bane  d'œuvre,  à  genoux  le  plus  qu'ils  pourront,  pour  fléchir
                                      la colère  de Dieu  et  nionlrer  par  leur  pénitence  qu'ils  sont  repentants  et
                                      qu'ilri  veuleni  mieux  laire.  Cea  jeuues  gens  sont  Hubert  H . . ., Jérémie
                                      P . . ., etc.  ü  Ien  tout  dix  nome.)
                                      Ces  efforts  amenErcnt  des  réfiiiltatfi,  puisque  Caraquct  est  aujour-
                                  d'hui  une paroisse modèle.  Un  fiaiictuaire de pElerinage vieiit d'être éta-
                                  bli  à  Ste-Anne-du-Bocage, où  reposent  les  cendree  des  prcmierr  colons,
                                  et  la  prospérité  matkrielle  accompagne  la  ferveur  religieuse.



                                      Peu  auparavant, un  autre missionnaire  dc Caraquet,  I'abbE  Thomas
                                  Cooke, écrivait  à Mgr Panet  :
                                         a Bumt  Chnrch  est  à  une  lieue  plue  haul  que  le  susdit  village  (de
                                      Neguac) ...  C'es1  le  village  sanvage  le  plus  eoneidérable  de  ces  csn.
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