Page 126 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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très  Sainte Vierge  de buis,  en bosse, de Ia  hauteur de huit à neuf  pouces
                                  qu'oii  tenait  dana  cette  première  Communauté  (L'Hôtel-Dieu  du  Pré-
                                  cieux-Sang  de  Québec),  pour  avoir  fait  des  miracles  en  faveur  de  la
                                  Révérendc  Mère  Catherine  de  Saint-Augustin  à  qui  elle  appartenait  et
                                  qui est morle en  odeur de sauiteté.  Cette image ou  figure est à  présent
                                  dans  une  peiite  niche  qui  y  a  été ménagée  au-dessus du  perron  de  l'es-
                                  calier  qui  monte  au  dortoir. =  On  nc  doit  pas  souffrir qu'eue  lie  sorte
                                  jamaie  de la  maison  dont  eue  a  été  établie  la  Fondatrice  et  Première
                                  Supérieure,  et  rcconnue comme  telle par  celIes de la  Nouvelle  Fondation
                                  qui  se  inirent  BOUS  sa  protection  en  lui  baisant  les  pieds,  après  avoir
                                  ehanté  le  Salve  Regino  et  le  Mernorare.  Il  est  bon  de  dire,  continue
                                  I'Aniialiate,  qu'on  aurait jamais  lais&  sortir de l'Hôtel-Dieu  cette  image
                                  si ce  n'avait  été en  consiclération  de la nouvelIe fondation  pour  laquelle
                                  on  avait  lanl  de  cœur  dans  cette  première  Communauté,  et  en  particu-
                                  lier  la Mère de Saint-Ignace qui  ne  désirait  tant que  de voir  réussir  ce
                                  secoiid  Etablisaement.  w
                                      Voilà  qu'il  est  authentiquement prouvé que la  statue, connue aujour-
                                  d'hui  sous le  vocable  de Notre-Dame-de-Protection, vient  de  la  Vénérée
                                  Mére Catherine-de-Saiiit-Augustin qui l'apporta  de Franee à I'Hbtel-Dieu
                                  de Québec  en  1648.
                                      (Dates précises  de sa  traversée  : 31 mai - 19 août).
                                      Si une curiosité légitime pousse  à étudier la vie de Mére Catherine.
                                  deSaint-Augustin, nous  trouvons  aux pages  5 et  171 de l'édi~ion 1925,
                                  par le R.P.  L.  Hudon, S.J.,  un  trait particulier  qui ne semble pas étranger
                                  à  la  statue  appelée  aujourd'hui  Notre-Dame-deproiection.  A  la  page
                                  5 :  J'avais  une  imagination,  dit-elle, qu'une  certaine image  me  parlait.
                                  A  cause de  cela, je  l'appelais  ma  Sainte Vierge  ; et jamais  je  ne faisais
                                  quoi  que ee soit  sans lui  demander  permission.  Je  lui  racontais  tout,
                                  je  lui  demandaia  avis plus simplement,  avec plus de franchi=  et de  ten-
                                  dresse  que je  n'aurais  fait à ma  mère ; et il me  semblait qu'elle  me  trai-
                                  tait  avec den caresws et des amours de mère.  Je me  iouais avec le  petit
                                  Jésue qu'elle poriait  comme si e'eut  été mon frère ; je  iui portais toujours
                                  ce qu'on  me donnait  à manger  avant que d'y  toucher,  et  il  me  semblait
                                  que  la  Sainte  Vierge  me  disait  : portez-en  un  peu  aux  pauvrw  pour
                                  l'amour  de mon file et de moi ; à quoi j'élais  obéiseante.
                                      Evidemment,  il est libre à ehacun  de reconnaître  la  statue de Notre-
                                  Dame-de-Protection  dans  l'image  de  Notre-Dame  dant  il  vient  d'aire
                                  question.
                                     Lors  de aon  départ  de l'Hôtel-Dicu  du  Prkieux-Sang, en  1693, la
                                   Vierge  de  buis *  ne  portait  apparemment  aucun  vocable  partieulier.
                                  Lea  Fondatricea de l'Hôpital-Général  lui  donnèrent  eelui  de Notre-Dame-
                                 de-la-Fondatioii qui  fut  plus tard  remplacé  par celui  de Notre-Dame-de-
                                  Protection.  Quand  ce  changement  eut-il Iieu  ?  Seulea, les  archives  de
                                 l'Hôpital-Général  peuvent  nous  guidcr  dana  cette  recherche.  Cent  cin-


                                     Après  263 aus,  aujourd'hui encore,  lu  Madone mi au  même endroit.
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