Page 113 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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paroiesiens, ce qui obli~era i'évêque à intervenir dans quelques années,
et à reprocber à M. Crevier de ne pas avoir organisé les écoles primaires.
Quant à son éeole de filles, M. Crevier aura des sœurs en 1829. Une
lettre, en effet, de Sœur Marie de l'Incarnation de l'Enfant-Jésus I Mon.
seigneur Panet, auxiliaire de Québec, nous I'appreud. LR 14 octobre
1829, eette religieuse, remereiait i'auxiliaire de Québm, pour * l'obédi-
ence donnée s, à elle et à deux eornpagnes Raizennes, dont une Irlandaise.
= Nous oeeupons une belle maiaon, qui a toutes les eommodités et dépen-
danees nécessaires y coinpris un beau jardin fruitier et potager, qui nous
donne des douceurs, le tout, pour La pension de deux petites anglaises.
Nous u'éprouv~ns aueune misere par les attentions de notre bon et res-
pectable fondaleur Père Crevier. * Un point d'histoire 1 élucider iei
serait bien de savoir qui a fondé eette eommuuauté, et dans queIl- eir-
constanees elle l'a été à Sandwieh. La supérieure dans sa lettre à Mg'
Panet parle bien elairement de notre lion et respectable fondateur Père
Crevier m. Par ailleure, M" Donald R. Macdonald, P.D., dans son magni-
fique travail devant cette même société, au cours de sa session de 128
à Kingston n'attribuait-il pas, le mérite de &te fondation à Mgr Alex-
andre Maedonell, quand il afirme : x He rnade most pathetic appeals 10
Religious Comrnunities in Lower Canada to eome to his assistance and
faiIing in this, he instituted in Sandwjeh in 1828, a Cornmuuity under
the name of the Congregation of the Infant Jesus. Les Sœnrs don-
naient I'iu~truetion à 50 enfants, soit la lecture, l'écriture, la grammaire,
l'arithmétique, la géographie, le dessin et a la mnsique aussitôt que non3
pourrons avoir un pianneo.ir m. Une partie de I'e~sei~nement de ces
sciences se donnait par une demoiselle amérieaine qui e'était jointe anx
Bœurs. =O
M. le curé Crevier prkida Ini-même la prise d'habit de ces Sœurs
Raizennes et il donna, selon le rapport de 1s Supérienre un beau ser-
mon qui remua tous les eœnrs s. La lionne Sœur Marie de l'lnearnation
de l'Enfant-Jésus, cn relatarit ces eérérnonies à M" Panet est tellement
épriw ddefi talents de son euré, M. Crevier, qn'eiie va jusrIuYà proposer à
l'évêque de Ini donner la mitre. * Cette kête [M. Crevier), écrivait-elle,
porterait bien la milre et en remplirait parfaitement les fonetions ; car
il réunit tous les talen~s. Ce serait un très bon coadjuteur qni ferait
flcurir la religion dans ces endroits. Si j'avais un vœu à donner, je ne
différerais pas d'un inslant. = 3) Le booii hl. Crevicr a dû apprendre ces
ineflabilités de ses admiretrices en Paradis seulemetit, espérons-le.. .
N'en reste-il pas nioins vrai, qn'il y aurait 127 ans qu'avait été émis cn
9mme pour la preiitière fois Ie vœu d'unc inconeeption ecclé~iauti~ue
pour rnieux orienter et diriger les doctrines Iranco-catholiqnes de la
Pénineule du sud-ouest de l'Ontario ! A l'occasion de ieur prise d'habit
27 Sociélé Canadicnnc d'Histoire de 1'Epli.-e. Rapport 1g38-1939 scction anBlai4e,
p. 12.
28 Le mot eet écrit comme tel et bien lisible .Ur la vieille Itiire qnclque peu jaunie
le
~ar temvu.
20 ÂAQ. RL.-Haut-Canada, cahier n' IV, ioIio 157. lettre du 14 ociobrc 1829.
30 AAC', lac., cil.