Page 168 - monseigneur
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LA PERTE D'UNE MtnE 1
• Trol. en1anto (deux ,arçons, une flUette) oont dennu. orphe-
lin.. L'trique envoie une lettre paternelle. lI .... neveux.
La fillette deviendra Sœur Reurtebt8&-Grandin.
Depuis lon~emps sans doute, vous êtes consolés
de la mort de votre bonne mère. Si vous étiez plus
grands, plus capables de vous affliger d'une telle
perte, je me garderais bien de la rappeler à votre
souvenir. Pauvres petits 1 il est bien triste sans
doute de perdre sa mère si jeunes, mais au moins
vous avez l'avautage de moins comprendre votre
perte et par conséquent de moins vous en affliger.
Moi, mes bons petits enfants, je sens toute votre
perte; j'aimais tant votre mère et je vous aime tant
vous.mêmes, que tout en étant soumis entièrement
à la volonté de Dieu, de celui que nous appelons notre
Père et qui habite dans les Cieux, je ne cesse pas
de m'affliger pour vous. Vous avez encore votre
père qui vous aime bien sans doute, mais une mère
ne saurait être remplacée, même par un père. Vos
oncles, votre chère tante Mélanie, eux aussi aimaient
bien votre mère; ils vous aimeront bien aussi, ils
veilleront sur votre jeunesse, ils remplaceront autant
que possible votre bonne maman. Soyez bien recon-
naissants envers eux, mes chers petits, écoutez ce
qu'ils vous diront; songez que votre Mère vit en
eux et vous parle par eux. Je serais bien heureux,
chers enfants, si je pouvais partager leurs soins et
leur sollicitude pour vous; mais je ne puis, absolu-
ment qne prier pour vous et pour ceux qui vous
1 Lettre à des neveux. _ Providen... le 81 oetobre 1868.
_ CFG (Série: Copies·lettres v. 25, Postulation, Rome).