Page 166 - monseigneur
P. 166
,
,
1
166 JlON8BIGNEUB GBANDIN VOU8 PABLE . ..
ment heureux. Votre chère nièoo a obtenu de son,
père une précieuse promesse avant de mourir, mais
une pareille promesse montre que le cœur est changé
et non les inclinations. Soyez tranquille; quoiqu'il
ait pu arriver, cette promesse me rassure beaucoup,
car pour me servir de l'expression sauvage, votre
beau-frère n'est pas un homme à deux paroles. Votre
bon cœur, chère cousine, fait votre martyre; mais
comme le cœur ne raisonne pas, je n'ai rien à vous
dire. Je comprends du reste qu'il est difficile de
voir souffrir ceux qu'on aime sans souffrir soi-même,
heureux au moins que vous ayez le courage de bénir
le bon Dieu de tout; de cette manière vos peines
l
1 ne sont pas sans profit. Quoiqu'il en soit, je ne sau- '
f rais assez vous engager à faire tout ce qui est en
l votre pouvoir pour ne pas vous laisser aller à la
! peine, car cela nuit au moins beaucoup à votre santé,
peut abréger votre vie, et vous devez faire votre pos-
1 sible pour n'user votre chère vie que pour la gloire
j
de Dieu.
À DES PARENTS,
POUB LA MORT D'IJN ENFANT l
En apprenant la mort de ton oncle, j'étais loin
de supposer qu'un mois après, ton aînée devait nous
quitter. C'est une épreuve à laquelle les pauvres pa-
rents sont exposés. Les tiens l'ont épronvée et je
sais que ton pauvre père y était très sensible. C'est
1 Lettte à un neveu. _ St.Albert, le 9 juin 1901. - (Série:
Copies-lettres, v. 26, Postulation, Rome).