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de sa vocatiQn remonte à 1848. Il lui faudra attendre
jusqu'en 1851 avant de voir clair en son âme et de
prendre une décision. Mais une fois sa résolution
arrêtée, rien ne l'ébranlera. Où va-t-il aboutir'
Sa première année de Grand Séminaire termi.
née, il entre, septembre 1851, aux Missions Étrangè.
res de Paris. Les missions de Chine surtout l'atti-
rent. Pourquoi' Peut-être parce que la palme du
martyre y est plus à portée de la main. Il n'aura
pour la cueillir qu'à étendre le bras.
Il est heureux, il poursuit ses études avec achar-
nement, il est en paix. Octobre passe, novembre.
Puis,dans un ciel serein, c'est un coup de foudre. Les
Supérieurs l'avertissent que, vu son léger défaut de
langue, le zézaiement, il n'est pas apte pour les mis-
sions. On le refuse; il doit quitter la maison.
Un moment abasourdi, désemparé, le jeune hom-
me se ressaisit. Autant il redoutait naguère la pen-
sée de la vie missiQnnaire, autant aujourd'hui il s'y
accroche. Il fentera un autre effort. Où se tourner'
Un ancien condisciple avec qui il est en relation l'in-
vite à le suivre chez les Oblats,' des missionnaires
consacrés à. Marie-Immaculée.
Après avoir salué et prié sa Bonne Mère, au
sanctuaire de Notre-Dame des Victoires, à Paris,
Vital Grandin se rend au noviciat de Notre-Dame de
l'Osier, où il prend l'habit religieux le 28 décembre.
Un an plus tard, le 1er janvier 1853, il prononce ses
vœux de religion.
Avec des alternances de joies et de peines, de
confiance et de crainte, sa vie s'achemine vers le
grand jour: le 23 avril 1854, il est prêtre. Quelques
semaines plus tard, il s'embarque au Hâvre pour les