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ESQUISSE BIOGBÀPHIQUE               21

         les semeurs de troubles'. La rébellion de 1885 déchi-
         rera son cœur d'apôtre.
             De nouveaux besoins surgissaieut toujours. Mgr
         Grandin fait alors appel à des collaborateurs. Il im-
         plante dans le diocèse de nouvelles communautés
         qui viennent prêter main-forte aux Sœurs Grises:
         Fidèles Compagnes de Jésus, Sœurs de l'Assomption,
         Religieuses de la Miséricorde. Mais que de refus il
         essuya par ailleurs 1 Entre temps il se dévoue corps
         et âme à la fondation d'un collège-séminaire. Son
         rêve, sa hantise, c'était l'œuvre des vocations. Et
         l'un des plus beaux jours de sa vie, ce fut l'ordination
         du premier prêtre métis, le Père Cunningham, le
         19mars 1890.
             Les colons continuaient d'affluer. L'arrivée des
         Ukrainiens, connus alors sous le nom de Galiciens ou
         de Ruthènes, posait un problème. Que de démarches,
         que de lettres, pour leur obtenir des prêtres qui se
         dévoueraient à leur salut.
             L'Évêque vieillissait. .. Il s'était usé prématu-
         rément. Il se croyait, se disait de plus en plus inapte
         11 la tâche grandissante. Il voulut un Coadjuteur.
         Après plusieurs années d'instances, il l'obtint en
         1897. Il sacra lui-même Monseigneur Legal, le 17
         juin de cette année, dans la cathédrale de Saint·
         Albert.
             Le saint Évêque jubilait; il était enfin soulagé;
         une grande paix descendit dans son âme. De plus en
         plus il confie l'administration de son diocèse à son
         coadjuteur, son Cyrénéen, comme il l'appelait. Dès
         lors, son principal souci fut de se préparer à la mort.
         Elle ne l'effrayait pas. Depuis longtemps, ill 'envi-
         sageait et se confiait en la miséricorde de Dieu.
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