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quelques mois, Jean, séminariste au Mans et la cou·
sine Anne-Marie, Carmélite, placent Vital dans une
humble pension à proximité du Séminaire. Jean, aidé
de quelques confrères, se fait professeur pendant les
récréations et les jours de congé. Cousine Anne-
Marie, la Carmélite, verra aux frais de l'entretien.
Puis c Madame Françoise~, religieuse de l'Adora-
tion perpétuelle, s'enrôle à son tour. Elle ouvre à
Vital les portes de l'Évêché, l'introduit à l'Évêque
et à son secrétaire, l'abbé Sébaux, qui a tôt fait de
déceler la richesse de cette vocation. Le petit berger
vient de trouver son grand bienfaiteur: c Mon bon
Monsieur Sébaux, mon Père, ~ qui sera, non seule-
ment son bienfaiteur, mais son confident intime, son
ami.
Grâce à lui, dès l'âge de 17 ans, Vital entre, en
1846, au petit Séminaire de Précigné. Il y poursuit,
avec des intervalles de repos forcé, quatre années
d'étude. Les notes obtenues par le jeune élève durant
ce séjour demeurent à peu près invariables: c Carac-
tère raisonnable, sensible, doux, trop timide; con-
duite excellente; religion: très bien; application très
soutenue. ~ L'ho=e est, si je puis dire, marqué
pour la vie.
Vital Grandin marche en ligne droite vers le
but rêvé. Il sera prêtre. En 1850, il entre à son tonr
au Grand Séminaire du Mans. Il avait d'abord
désiré n'être qu'un curé de campagne. Mais peu à
peu, une pensée s'infiltre en son âme, une idée qu'il
combat, qu'il fuit dès qu'elle se présente. Elle dispa.
raît un moment, il croit l'avoir vaincue; elle revient
à la surface. Les' missions, pourquoi pas les mis-
sions T Ces hésitations, cette lutte intérieure autour