Page 15 - monseigneur
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        quelques mois, Jean, séminariste au Mans et la cou·
        sine Anne-Marie, Carmélite, placent Vital dans une
        humble pension à proximité du Séminaire. Jean, aidé
        de quelques confrères, se fait professeur pendant les
        récréations et les jours de congé. Cousine Anne-
        Marie, la Carmélite, verra aux frais de l'entretien.
        Puis c Madame Françoise~, religieuse de l'Adora-
        tion perpétuelle, s'enrôle à son tour. Elle ouvre à
        Vital les portes de l'Évêché, l'introduit à l'Évêque
        et à son secrétaire, l'abbé Sébaux, qui a tôt fait de
        déceler la richesse de cette vocation. Le petit berger
        vient de trouver son grand bienfaiteur: c Mon bon
        Monsieur Sébaux, mon Père, ~ qui sera, non seule-
        ment son bienfaiteur, mais son confident intime, son
        ami.
            Grâce à lui, dès l'âge de 17 ans, Vital entre, en
        1846, au petit Séminaire de Précigné. Il y poursuit,
        avec des intervalles de repos forcé, quatre années
        d'étude. Les notes obtenues par le jeune élève durant
        ce séjour demeurent à peu près invariables: c Carac-
        tère raisonnable, sensible, doux, trop timide; con-
        duite excellente; religion: très bien; application très
        soutenue. ~ L'ho=e est, si je puis dire, marqué
        pour la vie.
            Vital Grandin marche en ligne droite vers le
        but rêvé. Il sera prêtre. En 1850, il entre à son tonr
        au Grand Séminaire du Mans. Il avait d'abord
        désiré n'être qu'un curé de campagne. Mais peu à
        peu, une pensée s'infiltre en son âme, une idée qu'il
        combat, qu'il fuit dès qu'elle se présente. Elle dispa.
        raît un moment, il croit l'avoir vaincue; elle revient
        à la surface. Les' missions, pourquoi pas les mis-
        sions T Ces hésitations, cette lutte intérieure autour
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