Page 135 - monseigneur
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          autrefois V'Oyager avec des charrettes de bois attelées
          d'un bœuf. Nos constructions, notre ameublement,
         . notre vêtement même doivent se sentir de la civili-
          sation. Je serais tenté de regretter l'anoien temps.
          Ce qui est certain, c'est que la civilisation vient trop
          vite, vu la modicité de nos moyens. Que faire pour
          obtenir des ressources' Je ne puis pas convenable-
          ment m'adresser à la France qui devient elle-même
          un pays de mission. J'avais pensé me rendre en
          Bavière où j'ai quelques connaissances; mais j'ap-
          prends que là aussi on redoute les missionI1B.Î.res.
          Enfin le bon Dieu n'est pas mort; o'est son œuvre
          que je fais, s'il veut que je la continue, il faut qu'il
          y mette la main. Il me faudrait des sujets, mais avec
          eux de l'argent en proportion. Tu vois, oher frère,
          que tout n'est pas rose et que si notre cause n'était
          celle de Dieu, il me serait permis d'en désespérer;
          prie bien et fais, prier pour nous.
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