Page 123 - monseigneur
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lui a été confiée. On n'eet point prêtre pour ses
parents; il me semble que je le comprends mieux que
personne. Cependant en devenant prêtre, on ne cesse
pas d'être fils et frère. Pardon, mon cher frère, si
je reviens encore SUr ce chapitre-là; cela me sied
d'autant moins que tu as jusqu'à présent toujours
supporté sem les charges de la famille, que je n'ai
pu te secourir en rien et que je ne le pourrai jamais.
Mais c'est précisément cette impuissance où je ;me
trouve qui me porte à te prier de veiller sur elle,
et pour toi et pour moi. Je prie pour elle et ne peux
faire davantage; toi tu n'en peux guère faire plus,
tant mieux; ce n'est peut-être pas un malheur, cepen-
dant ton bon cœur te fait trouver le moyen d'en faire
beaucoup plus. Aide autant que possible ces pauvres
familles de tes conseils et de ta direction. Veille à
ce que ces jeunes enfants soient élevés chrétienne-
ment; veille à ce que la bonne union règne toujours
parmi nous tous; veille aux soins temporels de notre
vieux père; supporte avec charité ses faiblesses et
ses susceptibilités. Neva pas croire, mon cher frère,
que je prétende que tu veilles sur la famille en négli-
geant ton ministère; je serais le premier à t'éloigner
d'un pareil excès; tu es l'homme de Dieu d'abord et
tu ne dois être l 'homme de la famille qu'en étant
homme de Dieu.