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122 MONSEIGNEUR GRJ-NDIN rous PoULE •••

LES'nEvDms DU PIltrnE 1
Monaellllleur rappelle 10 IOn frère alné, l'abbé Jean, qui avait
eu le dolelr de ee faire mleeloDDAire, ..1 devoirs enver.
;DiBII et envers le famille.
Dans la position où la Divine Providence m'a
placé, la santé m'est bien nécessaire, aussi fais-je
mon possible pour la conserver. Autant qu'on peut
raisonnablement le faire tout en étant missionnaire.
Que Dieu s'arrange de moi du reste comme bon lui
semblera j ma vie longue ou brève lui appartient;
peu importe qu'elle finisse tôt ou tard dès lors qu'elle
se dépensera pour lui. Ne va pas croire que je désire
mourir, ni même que je suppose mourir bientôt. Je
puis te garantir que si je ne meure que d'envie, je
ne mourrai pas de sitôt; j'ai encore bien des voyages
à faire avant d'arriver au ciel et je ne crois pas que
le bon Dieu ait voulu mè faire évêque pour m'appeler
1 à lui, mais bien pour lui ~nduire les autres. Pour
,
toi, mon cher frère, tu ne dois peut-être pas tant
voyager que moi pour aller au ciel, mais tu ne dois
pas moins combattre les combats du Seigneur. Eh 1
1 mon cher, ne t'y trompe pas; tes combats peuvent
bien valoir et surpasser les miens. Ne pense donc
plus à venir me rejoindre. Travaille pour Dieu et
1 uniquement pour Dieu dans la position où il t'a placé.
~ N'oublie cependant pas les pauvres missions sau.
vages; tu dois les aimer d'autant plus qu'elles ont
i été confiées en partie à ton pauvre frère; prie bien
j et fais prier pour lui, afin qu'il remplisse eonve·
nablement l'importante et redoutable mission qui
,
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1 Lettre 10 eon frère l'abbé Jean. - Sur le lao Winnipeg,
le 6 aoCt 1860. - cro
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