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118 MONSEIGNEUR GEANDIN YOU8 PAIlLE • •• •
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leur revers. Sans être prêtre, religieux et mission-
naire, tu sais, et je puis dire en m'adressant à toute \
la famille, vous savez tous, de quels déboires, de
quels soucis, de quelles croix, la vie est remplie. Ton 1
fils, en venant partager mes labenrs, en devenant i
religieux surtout, t'a imposé un grand sacrifice; ce }
sacrifice n'est pas pour toi seul; il le sent doublement
et pour lui et pour toi; notre frère de Martignéqui
pouvait bien lui aussi se dire son père, après tout ce
qu'il a fait pour son éducation, a souffert de cette ",
lléparation; toute la famille l'a sentie dans une cer- "
taine proportion, tes autres enfants surtout. Tant "
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mieux 1 Le bon Dieu ne se laissera pas vaincre en .~
générosité; il saura bien nous dédo=ager de ce ,1 r
sacrifice multiple, de ces privations que nous nous
:imposons pour lui. Tu n'as pas assisté à l'ordination
et à la première messe de ton fils; tu n'as pu le voir
prêtre. Mais tu sais qu'il n'est pas prêtre pour un
jour; il l'est pour l'éternité; au ciel il sera prêtre, 1
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tu jouiras là d'autant plus de son sacerdoce que tu ,
en auras été privé ici-bas. î
Il"
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LE PRÊTRE" HOMME DE DIEU ~
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Monseigneur félicite son neveu. un d811 trois prêtres de la fa~
m1l1e de Florent, ,à l'occasion de Bon ·ordination sacercfo,. !
tale. Il le met, en même temps, en garde contre des abus 1
possibles.
Mon bien cher enfant, 1
Bi~n que prêtre aujQurd'hui, je puis encore, il 1
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1 Lettre à Bon neveu l'abbé AuguBtin G. - St-Alb<ort, le
28 d6cembre 1881. - CFG
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