Page 66 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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SOUS LA DOMINATION FRANÇAISE 51
Tarieu, sieur de la Pérade; en 1701, St-Charles (Yamaska), au sieur
Réné Fezéret, la Rivière-du-Sud (augmentation), au sieur de l'Espinay,
St-Jean (Trois-Rivières), aux Ursulines de Trois-Rivières; en 1702,
Bonsecours, (Yamaska), au sieur Charron; Soulanges, au sieur de
Joibert, Vaudreuil, au sieur Rigaud de Vaudreuil; en 1705, Carufel',
au sieur de Carufel; en 1706, Bélair (Ecureuils, augmentation), à
Madeleine Mezeray, veuve de Jean Toupin, les Iles Bouchard, au
sieur Desjordy; en 1707, Paspébiac et Mont-Louis, au sieur Pierre
Haymard; en 1708, Monnoir, à M. Roch de Ramesay, Bourg-Marie
(Richelieu), à Marie Joseph Mezeret, Dumontier, au sieur François
Dumontier; en 1710, Montarville, au sieur Pierre Boucher, Ramesay,
au sieur de Ramesay; en 1711, Grondines (augmentation), au sieur
Louis Hamelin; en 1713, Belceil (augmentation) au sieur de Longueuil;
Beaumont (augmentation), au sieur Couillard de Beaumont; en 1711,.,
les Mille-Isles, aux sieurs Piot de la Langloiserie et Petit.
Parmi les seigneurs il s'en trouve toujours un certain nombre qui
négligent de peupler leur domaine, quelques-uns exigent des droits
onéreux de la part de leurs nouveaux censitaires; Louis XIV, dans un
arrêt en date de 6 juillet 1711, déclare que dans un an, à partir du jour
de la publication de la présente déclaration les seigneuries, qui n'auront
pas d'habitants, seront réunies à son domaine, les terres seront con-
cédées sans aucune redevance et les habitants tenus de les habiter et
de les mettre en culture sans quoi ils en seront dépossédés (1). Enfin,
en 1714, voyant le peu de zèle des seigneurs pour établir leurs seigneuries,
le roi décide de ne plus accorder de concessions nouvelles. Il refuse
même de confirmer celle que Vaudreuil et Bégon viennent d'accorder
à Jacques Lemoine, baron de Longueuil (2).
CHAPITRE VI
UNE CRISE INTERIEURE
Pendant que les armées canadiennes guerroyaient contre les Iro-
quois et avec les colonies anglaises, le Canada passait par une terrible
crise économique.
Nous avons vu que Louis XIV, en établissant la compagnie des
Indes Occidentales, en 1664, lui avait donné le monopole du commerce
de tous les pays qu'elle avait sous sa domination.
En 1669, sur les instances de M. Talon, ce privilège lui fut enlevé
et la liberté du commerce fut accordée à tous les habitants du pays.
Pour compenser les pertes qu'elle subissait de ce fait, la compagnie
reçut du roi une somme de 1,297,185 livres.
(l)-Arrêts et Ordonnances Vol. 1er, pp. 324, 325, 326.
\2)-Le roi à M. de Vaudreuil. 19 mars 1714. A. G. rég. des dép. Vol.36, fo1.338.