Page 297 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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                                           -  Justement, la mère, lui dis-je.
                                           Après l'avoir remerciée de ces bonnes nouvelles, je lui
                                         donnai une pièce blanche; prodigalité à laquelle elle ne s'at-
                                         tendait guère, son tarif étant de trois sous pour les pauvres
                                         et de six pour les gens riches.
                                           -  Partons, dit mon charretier.
                                           -  Oui: il fait pas mal chaud ici, répondis-je d'un ton assez
                                         goguenard.
                                           Une fois dehors, il lâcha un juron à s'ébranler toutes les
                                         df:nts, sauta dans sa carriole, et garda à ma grande satisfac-
                                         ti()n un silence obstiné jusqu'au passage de la Pointe-Lévis.



                                           (b) Il Y a deux moyens bien simples, suivant la tradition,
                                         de se soustraire aux espiègleries des feux follets les plus mal
                                         imentionnés. Le premier consiste à demander à celui qui
                                         imercepte votre route, quel quantième est Noël. Le sorcier,
                                         toujours peu au fait de notre calendrier, ne sait que répon-
                                         dr,~, et s'empresse de faire la même question à son interlo-
                                         cuteur. Malheur alors au voyageur s'il hésite seulement à
                                         répondre catégoriquement. C'est un pauvre diable bien à
                                         plaindre entre les mains d'un sorcier aussi malfaisant.
                                           Les enfants autrefois dans les campagnes ne manquaient
                                         pa.; de s'informer, aussitôt qu'ils commençaient à balbutier,
                                         du quantième de Noël, crainte de faire la rencontre d'un
                                         feu follet. Ceux qui avaient la mémoire ingrate faisaient la
                                         méme question vingt fois par jour.
                                           Le second moyen, encore plus infaillible que le premier,
                                         est de mettre en croix deux objets quelconques, que le feu
                                         follet, toujours mauvais chrétien, ne peut franchir.
                                           Ceci me rappelle une anecdote connue dans ma jeunesse.
                                         Plusieurs jeunes gens, retournant chez eux, fort tard après
                                         unll veillée, aperçurent tout à coup un feu fbllet qui, sortant
                                         d'un petit bois, venait à leur rencontre, Chacun s'empresse
                                         de mettre en croix au milieu du chemin tous les objets qu'il
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